Le ministère burundais en charge de la santé a organisé, dans les enceintes de l’Institut national de santé publique (INSP), le lundi 18 avril 2022, un atelier média sur la sensibilisation en faveur de la campagne de traitement de l’onchocercose à l’Ivermectine. La campagne de traitement couvrira les provinces sanitaires de Bubanza, Bururi, Cibitoke, Makamba, Rumonge et Rutana.
Selon l’assistant du ministre en charge de la santé, Onesphore Nzigirabarya, l’atelier a été organisé dans le cadre du lancement de la campagne de traitement de masse de l’onchocercose et des géo-helminthiases, du 18 au 30 avril 2022. Ainsi, la campagne couvrira 12 districts sanitaires endémiques à l’onchocercose, repartis dans six provinces sanitaires du pays, à savoir, Bubanza, Bururi, Cibitoke, Makamba, Rumonge et Rutana. M. Nzigirabarya a indiqué que l’atelier a été organisé à l’endroit des journalistes pour une séance technique d’information afin de faire une large diffusion de la campagne. Il s’agit de mobiliser et de sensibiliser la population des zones endémiques afin de répondre massivement à la campagne de traitement de masse à l’Ivermectine et à l’Albendazol.
Plus d’un million de personnes recevront le traitement
Selon toujours l’assistant du ministre en charge de la santé publique, il y a plus de quinze ans, le ministère a organisé de telles campagnes de traitement de masse avec les populations de 5 ans et plus. Dans cette optique, au delà du traitement de l’onchocercose, un traitement à l’Albendazol contre les parasites intestinaux est prévu pour les populations de plus de quinze ans dans les régions cibles ci-haut citées. L’assistant du ministre de la santé publique a alors rappelé que l’onchocercose est classée par l’OMS parmi les maladies tropicales négligées. La maladie touche les populations pauvres et démunies qui vivent dans les régions rurales où la transmission est facile. Il s’agit également d’une maladie dont la principale manifestation est le grattage intense jusqu’au changement de couleur de la peau. Cette dernière peut alors engendrer à la longue des séquelles physiques graves en l’absence de traitement notamment la cécité irréversible.
Le traitement de masse de l’onchocercose à l’Ivermectine est prévu pour 1 727 563 personnes des zones citées ainsi que 1 336 805 personnes adultes qui vont recevoir de l’Albendazol. Il sied ici de rappeler que le traitement de l’onchocercose est interdit aux personnes ayant bu de l’alcool, aux enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes et les femmes ayant récemment accouchées.
Laurent Mpundunziza