Promouvoir la bonne collaboration entre les forces de l’ordre et les journalistes
Un atelier de formation des officiers de la Police nationale du Burundi sur le droit à la liberté d’expression, le maintien de l’ordre public et la sécurité des journalistes s’est tenu à Gitega, du 29 au 30 octobre 2025. L’objectif principal était de promouvoir une meilleure collaboration entre les forces de l’ordre et les professionnels des médias, dans le souci du bien-être de la population.

Organisé dans la capitale politique du pays, cet atelier a réuni des officiers venus de différentes régions, dans le cadre d’un programme de renforcement des capacités initié par la Police nationale. Selon Anicet Nibaruta, le Commissaire général-adjoint de la police de sécurité intérieure, cette activité s’inscrit dans la logique d’établir un climat de confiance entre la Police et les journalistes qui travaillent tous pour l’intérêt général des citoyens. Selon lui, de telles sessions se poursuivront jusque dans les unités de base. « Ces formations visent à rappeler aux agents de sécurité, la nécessité de respecter la liberté d’expression tout en assurant la sécurité, des citoyens et celle des journalistes », a-t-il précisé.
Cette session de deux jours s’est clôturée par un exercice pratique de simulation, organisé près du cabinet du gouverneur de la province de Gitega. L’exercice mettait en scène une manifestation pacifique d’une partie de la population réclamant, depuis sept ans, des indemnités relativés à l’installation de pylônes électriques dans leurs champs, sur la colline Zege. Sur le terrain, les forces de l’ordre et les journalistes ont collaboré pour analyser les comportements appropriés lors d’une telle situation. L’objectif était de comprendre comment un journaliste doit se comporter dans le respect des règles professionnelles et comment, en parallèle, un agent de sécurité peut protéger ce journaliste tout en garantissant la sécurité du citoyen exprimant son opinion.
Le Commissaire Hassan Havyarimana, participant à cette formation, a indiqué que de nombreux enseignements utiles ont été tirés de ces échanges et de cette mise en situation. « Nous avons appris à mieux concilier nos missions avec le respect des droits fondamentaux. Nous allons transmettre ces acquis à nos supérieurs hiérarchiques pour renforcer la discipline et la légalité dans nos interventions », a-t-il déclaré.
Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la construction d’un climat de confiance mutuelle entre les journalistes et les forces de sécurité, deux acteurs essentiels à la consolidation de la paix et au développement durable du pays.
Amédée Habimana
