Le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions, Prosper Dodiko, a réceptionné, dans l’après-midi du lundi 30 septembre 2024, au port de Bujumbura, un lot composé de 400 tonnes de semences du maïs hybride obtenues par achat direct, sans intermédiaires, en Zambie. Selon M. Didiko, l’agriculteur burundais va en tirer profit car le prix par kilogramme est non seulement subventionné mais il est encore très bas.
« La réception de ces semences vient concrétiser les accords signés par le président burundais et son homologue zambien lors d’une visite officielle que le président Evariste Ndayishimiye a récemment effectuée dans ce pays », a signifié le ministre de l’agriculture. Il a aussi indiqué à la presse que le gouvernement burundais a décidé de mettre le prix de ces semences hybrides à 4 200 fBu par kilogramme alors qu’actuellement la même quantité s’achetait à 25 000 fBu.
Compte tenu de cet écart assez remarquable, le ministre Dodiko a tranquilisé les Burundais en affirmant qu’une série de mesure a été prise pour lutter efficacement contre toute sorte de spéculation.
Il a aussi affirmé qu’au cours de la saison culturale A, les agriculteurs auront la quantité de semences suffisante. Cet espoir trouve sa pierre angulaire sur le total des semences importées dont les 800 tonnes de maïs hybrides achetés par le gouvernement burundais, les semences produites localement ainsi que celles importées par l’organisation non gouvernementale Tubura, etc. «Si nous considérons toutes ces quantités, nous admettons que nous sommes dans la bonne marche de satisfaction des quantités nécessaires».
Les BEPAE appelés à être très vigilants
Le ministre Dodiko a lancé un appel vibrant aux directeurs des Bureaux provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BEPAE) de bien suivre la distribution de ces semences de maïs. Il a qualifié cela d’une balance pour ces responsables agricoles au niveau provincial.
Le ministre Dodiko a également conseillé les agriculteurs de privilégier le maïs composite. La raison est que ces semences résistent aux maladies mais aussi au stress hydrique. Les semences hybrides, quant à elles, sont exigentes dans la mesure où elles nécessitent une certaine quantité de fertilisants et des produits phytosanitaires pour que le rendement soit meilleur.
Moïse Nkurunziza