
Le ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage a souligné que le recours aux OGM ne sera pas permis car le Burundi a déjà pris la décision de les bannir (Photo Grâce Divine Gahimbare)
Pour l’émergence du secteur, le ministère en charge de l’agriculture a lancé un appel aux personnes physiques ou morales, vivants au Burundi ou à l’étranger. Est-ce que cette offre est ouverte aux étrangers ?, est-ce que le choix de la culture à promouvoir sera dicté ?, quelle est la capacité financière exigée ? etc. sont quelques unes des questions répondues par le ministre de tutelle Prosper Dodiko.
Les étrangers intéressés peuvent également investir dans les 5 domaines d’intervention à savoir; les zones de production agricole, les zones de production animale, les entreprises ou sociétés semencières, l’aménagement et l’irrigation ainsi que la mécanisation agricole. Répondant aux questions des journalistes, le ministre Dodiko a indiqué que la vision du ministère qui est derrière cette nouvelle stratégie sera enrichie par les partenaires du Burundi ainsi que par les personnes qui se seront enregistrées dans les 5 domaines d’intervention. Il a expliqué que l’objectif visé est de produire assez suffisant pour avoir une autonomie alimentaire pour nourrir la population burundaise et avoir un surplus pour exportation à l’étranger. Ainsi, le ministre n’a pas précisé le délai fixé pour atteindre cet objectif mais quand le Burundi pourra faire l’exportation des denrées alimentaires, ce sera un signe que le pays est sur la bonne voie. Selon lui, les pays de la sous-région apprécient beaucoup les produits du Burundi. Il y en a ceux qui demandent la permission pour exporter ces produits. Toutefois, on ne peut pas permettre les exportations avant d’avoir augmenter la production d’une façon remarquable.
Les multiplicateurs de semences auront la place qui leur convient
A la question de savoir si dans cette nouvelle stratégie, le Burundi permet d’utiliser les OGM (Organismes génétiquement modifiés) pour augmenter la production rapidement, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a répondu que le recours aux OGM ne sera pas permis car le Burundi a déjà pris la décision de les bannir et qu’il y a d’autres moyens d’augmenter la production. Quant à la place des multiplicateurs des semences dans cette nouvelle politique, ils auront la place qui leur convient car, il y a des étapes à suivre dès la recherche jusqu’à l’obtention de la germe que l’agriculteur va semer, a expliqué le ministre. La capacité financière des personnes qui auront manifesté l’intérêt de contribuer dans les domaines déjà mentionnés, sera déterminée par le domaine d’intervention et la superficie demandée. Il a été souligné que, bien qu’il y ait des cultures que le Burundi a mis en avant que ce soit dans la catégorie des cultures d’exportation, des nouvelles ou des cultures vivrières, le choix de la culture à promouvoir ne sera pas dicté. Ainsi, le programme reste ouvert aux idées innovatrices.
Grâce Divine Gahimbare