Mme Kanyana a demandé aux chefs de colline de ne pas se mêler aux affaires des notables collinaires parce que chacun a son cahier de charge (Photo Olivier Nishirimbere)
Dans la poursuite de ses descentes, l’ombudsman du Burundi, Aimée Laurentine Kanyana, a tenu le mercredi 24 mai 2023 , en Mairie de Bujumbura, une réunion administrative pour recueillir les doléances de la population. Parmi les grands problèmes auxquels les habitants de la Mairie font face, il a été cité notamment le manque de carburant (essence), la prostitution, le manque de terres cultivables…
Après avoir brossé l’historique de la création de l’institution de l’ombudsman du Burundi, Aimée Laurentine Kanyana a fait savoir que cette institution qui vient de passer 12 ans, a été créée pour suivre de près les activités menées par les institutions du gouvernement. « Pour mieux exécuter sa mission, un administratif doit se mettre dans la peau d’un simple citoyen. Il doit savoir si les habitants de sa localité se portent bien. Il faut à tout prix lutter contre le vol. Dans ce cas, on aura consolidé la paix et la sécurité dans son quartier », a indiqué l’ombudsman, en déplorant la situation des administratifs qui ne s’occupent pas bien de leur population. Elle a interpellé la population de la Mairie de Bujumbura à protéger l’environnement en plantant au moins un arbre.
Concernant les femmes et les filles qui ont commencé à se lancer dans des actes ignobles notamment la prostitution, Mme Kanyana a demandé au maire de la ville de Bujumbura de les rassembler pour analyser ensemble comment améliorer leurs conditions de vie.
Respecter son cahier de charge
Pour les notables collinaires qui demandent une motivation, des bureaux bien équipés, une formation pour renforcer leurs capacités, l’ombudsman du Burundi, leur a rappelé qu’avant de se faire élire, ils s’étaient engagés volontairement. Elle les a alors encouragés à continuer d’exercer leur travail et surtout d’attendre patiemment le moment où ils pourront bénéficier de ce genre de motivation. Elle a promis qu’elle va transmettre leurs doléances à l’échelon supérieur. Elle a demandé aux chefs de colline de ne pas se mêler aux affaires des notables collinaires parce que chacun a son cahier de charge.
Concernant le manque de terres cultivables pour les citadins, le maire de la ville de Bujumbura a fait savoir que le gouvernement a accepté de leur chercher des espaces dans les provinces périphériques ainsi que dans les régions où il reste encore des terres à exploiter comme Cankuzo. Elle a clôturé la réunion en promettant que l’institution de l’ombudsman va entrer en contact avec toutes les parties prenantes pour trouver une issue favorable à la question des enfants de la rue et des femmes qui vendent les fruits dans les rues.
Olivier Nishirimbere
