
Les travaux de délimitation du parc national de la Rusizi se sont déroulés en présence du personnel de l'OBPE, l'administration et de la population riveraine surtout celle qui possède des plantations aux alentours de ce parc.
Lors des travaux de délimitation du parc national de la Rusizi, organisés récemment par l’OBPE (Office burundais pour la protection de l’environnement), le directeur général Berchimans Hatungimana a insisté sur la protection du parc national de la Rusizi. Selon lui, si ce dernier disparaît suite aux activités anarchiques qui y sont exercées, les conséquences seront fâcheuses. C’était un reportage effectué par des journalistes réunis au sein de l’Ajeb (Association des journalistes environnementalistes du Burundi).
M. Hatungimana a expliqué que si le parc national de la Rusizi disparait, la rivière Rusizi sera aussi affectée. Aujourd’hui, il y a risque de tarissement de cette rivière, car il y a une relation entre les eaux de la rivière Rusizi et la nappe phréatique dudit parc qui est située à moins de deux mètres.
De plus, il y aura diminution des quantités de poissons vivant dans le lac Tanganyika, car des études réalisées par l’OBPE en collaboration avec un Institut belge, montrent qu’il y a une relation entre la quantité des poissons vivant dans le lac Tanganyika, les hippopotames vivant dans la rivière Rusizi et le lac Tanganyika.
Il a été découvert que la bouse des hippopotames désinfecte la zone de frayère, là où les poissons pondent des œufs pour se reproduire.
De plus, l’envahissement de ce parc va aggraver les effets du changement climatique dans la commune Gihanga. «Déjà, 4 collines de ladite commune sont menacées par le déficit hydrique», a-t-il insisté.
C’est la raison pour laquelle, il demande à tout le monde d’être unanime quant à la protection du parc de la Rusizi pour limiter les dégâts.
Pour le moment, on a lancé les travaux de délimitation de tout le parc de la Rusizi pour matérialiser la volonté du gouvernement de protéger cette richesse du pays.
Des activités prévues pour tirer profit du parc de la Rusizi
Le parc de la Rusizi, a ajouté M. Hatungimana, attire les touristes. Pour le valoriser et essayer d’un tirer profit, il fait remarquer qu’il est prévu de réhabiliter le bureau du parc de la Rusizi qui a été mis à mal par les inondations causées par la montée des eaux du lac Tanganyika couplée avec le débordement de la rivière Rusizi.
On va aussi construire dans ce parc, une zone d’observation et doter de l’OBPE d’un bâteau motorisé pour permettre aux visiteurs de contempler la biodiversité du parc de la Rusizi et du lac Tanganyika. On compte aussi tracer des pistes d’accès dans le parc de la Rusizi pour faciliter la circulation des visiteurs qui s’y rendent en véhicules.
Le directeur général de l’OBPE demande à cet effet, aux riverains de ce parc de respecter les limites dudit parc, ne pas envahir cet espace en y pratiquant des activités anthropiques qui pourraient causer des conséquences fâcheuses.
Ces travaux de délimitation se sont déroulés en présence du gouverneur de la province de Bubanza, de l’administrateur communale de Gihanga et de la population riveraine et des agriculteurs qui possèdent des plantations aux alentours du parc.
Eliane Nduwimana