Lors de l’ouverture de la semaine dédiée à l’assurance au Burundi, 3e édition, le ministre en charge des finances, Audace Niyonzima a dressé, dans son discours, l’état des lieux de l’évolution du secteur des assurances au Burundi. Les sociétés d’assurance et leurs chiffres d’affaires ont connu un essor remarquable ces dernières années. Il a recommandé auxdites sociétés de mener des innovations, de développer les services d’assurances inclusives destinées aux populations à faible revenu, sans oublier la mise en place des plateformes de souscription et de règlement des sinistres.
Niyonzima a fait savoir que le secteur des assurances a connu un essor remarquable. Actuellement, cette industrie compte 22 sociétés d’assurance dont 12 sociétés d’assurance non vie et 10 d’assurance vie alors qu’en 2015, il n’y avait que 16 sociétés d’assurance qui pratiquaient à la fois des activités des non vie et vie. En plus, ce secteur compte 30 sociétés de courtage contre 9 qui exerçaient leurs activités en 2015.
Selon le ministre en charge des finances, le chiffre d’affaires a également enregistré une croissance continuelle passant de 54,4 milliards de FBu en 2019 à environ 90 milliards de FBu en 2023. Le taux de pénétration du secteur d’assurance est passé de 0,85% en 2019 à 1% à la fin de 2023. Les salariés œuvrant dans la société d’assurances s’évaluent à plus de 450 personnes, hommes et femmes confondus, ce qui représente un effectif assez important par rapport à sa taille.
Le rythme de payement des sinistres est satisfaisant
« Le rythme de paiement des sinistres est maintenant satisfaisant parce que l’Arca (Agence de régulation et de contrôle des assurances) s’est attelée depuis le mois d’aout 2022 à suivre de près le paiement des sinistres dans les délais légaux par les entreprises des assurances en exécution de la recommandation du Conseil des ministres du 9 juin 2021, de s’impliquer davantage pour que les dossiers des sinistres soient traités rapidement et de façon juste », a-t-il souligné.
A cet effet, le ministre en charge des finances a indiqué que la majorité des sociétés règlent les sinistres rapidement et dans les délais requis à l’exception de quelques unes qui ont des problèmes de liquidité. « Des sanctions administratives et pécuniaires sont appliquées aux sociétés qui affichent la récidive dans le dépassement des délais légaux de paiement ou qui ne transmettent pas les données requises », a poursuivi M. Niyonzima.
Il a salué le travail en synergie d’organe de supervision et de contrôle des acteurs pour que le secteur puisse contribuer, de façon significative, au développement économique du pays. D’après lui, cette synergie va permettre de lever un bon nombre de défis et de contraintes auxquels le secteur est confronté.
Innover pour améliorer les prestations du secteur des assurances
« Notre souhait est que les acteurs burundais du secteur des assurances prenne conscience qu’ils doivent innover et se différencier pour fidéliser leurs clients, attirer les nouveaux prospects, développer les services d’assurances inclusives destinées aux populations à faible revenu, utiliser la technologie pour améliorer les produits des assurances en mettant en place des plateformes de souscription et de règlement des sinistres, se défaire de l’habitude de rester dans les bureaux pour aller vers les clients, etc. C’est ainsi qu’ils pourront augmenter leur chiffre d’affaires et relever encore plus le taux de pénétration de l’assurance dans le pays », a suggéré M. Niyonzima.
Claude Hakizimana
Edith Rehema (Stagiaire)