Les fers à béton ne remplissant pas les normes de qualité ne sont plus autorisées d’entrer dans le pays

Le Bureau burundais de normalisation (BBN) a animé, le jeudi 10 Août 2023 à Bujumbura, une conférence de presse sur les fers à béton ne remplissant pas les normes de qualité qui se constatent au Burundi. Séverin Sindayikengera, le directeur général du BBN a annoncé que désormais, ces matériaux de construction ne remplissant pas les normes de qualité ne seront plus autorisés de franchir les frontières du pays.

Sindayikengera a fait savoir que deux camions qui transportaient des fers à béton en provenance du Kenya viennent d’être refusés d’entrer au Burundi. La raison est que ces fers à béton ne remplissent pas les normes de qualité. En effet, a-t-il justifié, ces camions transportaient des fers à béton d’un diamètre de 5,5 mm et de 7,5 mm alors qu’ils devraient être respectivement de 6 mm et de 8 mm comme le stipulent les normes de qualité au Burundi. Et d’ajouter que le Burundi applique les normes de qualité de la Communauté est-africaine. Pourtant, a-t-il déploré, si ces matériaux de construction arrivent au Burundi, leurs importateurs y mettent des logos du BBN, pour montrer qu’ils sont conformes à ses normes de qualité. Selon lui, une telle pratique frauduleuse enrichit les commerçants au détriment du consommateur burundais, ce qui peut même entraîner des pertes en vies humaines car les bâtiments construits avec ces fers à béton ne peuvent pas être de qualité. Il a à cet effet annoncé que désormais, dans le but de protéger la santé du consommateur, les fers à béton ne remplissant pas les normes de qualité ne seront plus autorisés d’entrer dans le pays. Pour ceux qui sont déjà sur le marché burundais, le BBN pourra les collecter et les acheminer vers les unités de production des fers à béton au Burundi pour une probable refonte, en vue de protéger le consommateur.

D’autres matériaux sont aussi concernés par cette mesure

Sindayikengera a laissé entendre qu’il y a actuellement d’autres lamentations en provenance des acheteurs des carreaux qui disent qu’ils ne sont pas de qualité ce qui les poussent à se casser, une fois arrivés sur le chantier. Selon lui, les commerçants devraient prioriser le bien être des consommateurs en prenant des mesures de sauvegarde de leur santé. Il a ainsi indiqué que le BBN va désormais suivre de près la vente de ces différents matériaux de construction notamment les tubes en acier, les fils électriques, les tuyaux et autres pour bien vérifier leur conformité aux normes de qualité. En cas de besoin, ces matériaux seront retirés du marché.

Tharcisse Sibonkomezi