Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro a répondu, le mardi 11 janvier 2022, aux questions qui retiennent à cœur les députés sur l’intégration du Burundi à la Communauté est-africaine (CEA). Les députés ont notamment mis l’accent sur l’usage du Français comme langue officielle et le faible taux des employés burundais travaillant au sein de cette communauté.
« Le personnel burundais au sein de la CEA reste très minime. Y a-t-il des stratégies envisagées pour que les Burundais aient les mêmes chances que d’autres pays ?», a voulu savoir un des députés. A cette question, le ministre Shingiro reconnaît ce défi. Pour lui, le grand problème réside au niveau des Burundais eux-mêmes. « Peu de Burundais postulent aux offres de candidatures de la Communauté est-africaine. Ils se heurtent notamment à l’usage de la langue anglaise ».
Toutefois, M. Shingiro affirme également que les Burundais n’ont pas encore bien compris l’avantage pour le pays de postuler à de telles offres. Il regrette que ce problème se rencontre même dans les autres communautés utilisant le Français et dont le Burundi est membre. Pour résoudre ce problème, Albert Shingiro suggère deux solutions. D’une part, il pense qu’il faut une forte sensibilisation pour que les Burundais aient le courage de postuler au sein des communautés dont le pays est membre. D’autre part il recommande aux officiels burundais de faire un effort pour améliorer leur capacité de l’usage de la langue anglaise.
Vers l’utilisation de la langue française
A la question de l’usage du Français comme langue officielle, M. Shingiro indique que le processus sur les modalités de l’utilisation de cette langue comme l’une des langues officielles de la CEA est en cours. « Lors du 21 è sommet des chefs d’Etat de la communauté qui a eu lieu en date du 27 février 2021, les chefs d’Etat des pays partenaires de la CEA ont adopté le Français comme langue officielle à côté de l’Anglais et du Kiswahili. Une étude sur les modalités de l’utilisation de cette langue est en cours. Une fois l’étude terminée, les résultats seront présentés au Conseil des ministres pour approbation. Après approbation de ce rapport, le Français sera utilisé comme langue officielle de la CEA, », a-t-il expliqué.
Moïse Nkurunziza