L’association Bomuco (Bona multiservices Company) a été créée pour la conception des machines, leur fabrication et réparation. Ces machines aident dans la transformation agroalimentaire. L’objectif est d’avoir au Burundi, un atelier chargé de la fabrication des machines de différentes sortes. Les machines fabriquées respectent les normes internationales. Tels sont les propos du chef de Bomuco, Bonaventure Hakizimana, dans un entretien qu’il a accordé au journal « Le Renouveau » le jeudi 3 avril 2025 en commune urbaine Ntahangwa, zone Buyenzi au marché Ruvumera de la mairie de Bujumbura.

M.Hakizimana a fait savoir que les Burundais ne sont pas habitués à utiliser les produits fabriqués chez eux. « Petit à petit nous voyons que nos produits sont très appréciés soi-disant que les machines fabriquées chez nous sont très solides par rapport à celles importées. Selon nos compétences, il y a les machines importées qu’on amène dans notre atelier pour une certaine modification avant leur utilisation. Le manque des moyens nous empêche à avoir des machines dans les stocks car, pour qu’une machine soit fabriquée, ça nous demande à peu près 4 300 000 FBu. On a 7 moulins au stock, mais les autres machines sont fabriquées par commande. Nous fabriquons et réparons les machines granuleuses, décortiqueuses, mélangeuses, couveuses, les machines d’extraction et les moulins de toutes les catégories et les concasseurs. Les concasseurs importés coûtent entre 60 et 65 millions FBu après toutes les dépenses alors que si elles sont fabriquées chez nous, coûtent entre 30 et 35 millions FBu. L’extracteur d’huile des noix de palme, est importé à un montant compris entre 42 et 48 millions FBu alors que celui fabrique localement s’achètent a à peu- près, vingt millions FBu.
Nos produits sont très appréciés par un grand nombre de la population. L’année 2024, nous avons réalisé un chiffre d’affaire de 98 millions FBu. Pour 2025, nous pourrons atteindre un chiffre d’affaire de 150 millions FBu car, nous avons réalisé un chiffre d’affaire de 48 millions FBu pour le premier trimestre. », a-t-il ajouté
M. Hakizimana appelle les jeunes à mettre l’intérêt sur leur innovation, afin d’atteindre la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060. Il se réjouit qu’aujourd’hui, il y a des familles qui survivent à cause de leur innovation. L’atelier Bomuco a 12 employés ayant un contrat déterminé renouvelable chaque année. Il interpelle les jeunes qui s’orientent dans l’agriculture de le faire de façon moderne.
Etre en compétition avec les autres sociétés
Pour que l’atelier Bomuco puisse être en compétition avec les sociétés chinoises et kenyanes qui fabriquent les différentes machines, a-t-il indiqué, il faut que ce dernier soit soutenu et que le courant électrique soit disponible. Dans ce cas, d’ici 10 ans, il n’y aura pas, sur le territoire burundais, des machines importées. M. Hakizimana a précisé qu’il a un projet d’étendre l’atelier Bomuco à Ngozi et de produire, des portails modernes car, il a des compétences requises. Il a fait la formation de soudure au Kenya où il a été accueilli par les sociétés Mas machinery et rictech limited. Il a signalé qu’il est en partenariat avec ses dernières.
Les machines les plus recherchés
Les machines les plus recherchés sont les moulins, les machines extraction d’huile des noix de palme et les machines granuleuses. Les machines granuleuses sont fabriquées au Burundi par Bona multiservices company. M. Hakizimana a, enfin, signalé que l’atelier Bomuco est fonctionnel grâce au financement du Pnud (Programme des nations unies pour le développement).
L’un des employés de l’atelier Bomuco, Rénovat Niyonkuru, a précisé que ledit atelier a une grande importance pour lui car, il le considère comme un centre de formation des métiers où il a pu renforcer ses capacités et a reçu les moyens pouvant l’aider à satisfaire ses propres besoins . Il a indiqué que l’atelier Bomuco a réalisé un pas en avant car, il a commencé avec une meuleuse et un poste à souder, mais il a, pour le moment, quatre meuleuses et trois poste à souder. Il a enfin souhaité au chef de l’atelier de franchir un pas en avant, afin d’acheter d’autres matériels et donner de l’emploi aux autres.
Odette Nijimbere