Il est essentiel que toutes les parties prenantes en matière d’éducation scolaire prennent conscience que leur collaboration est crucial pour contribuer à l’éradication des cas d’abandon scolaire. Ernest Bacimanza, le Directeur communale de l’enseignement de Rango , souligne cette importance lors d’un entretien qu’il a accordé au journal « Le Renouveau du Burundi », le mardi 8 avril 2025.

(Photo : Ange Isaline Duhezagire/stagiaire)
M. Bacimanza indique qu’en général, en commune Rango, l’éducation est de bonne qualité et se développe positivement. Les enseignants et les élèves s’engagent activement dans leur travail. Bien qu’ils soient confrontés, à divers défis, ils s’efforcent de trouver des solutions. Parmi les problèmes rencontrés, on peut citer le manque d’enseignants, l’insuffisance des bancs pupitres pour les élèves, l’absence des latrines adéquates, ainsi que le manque de matériel scolaire nécessaire. Malgré ces difficultés, l’engagement de la communauté éducative demeure fort.
En ce qui concerne les résultats scolaires, M.Bacimanza informe qu’ils sont satisfaits de performances actuelles des élèves. Cependant, il souligne que leur évaluation dépendra en grande partie des performances des apprenants lors des concours nationaux.
Il indique qu’il y a une diminution significative du nombre d’abandons. En comparant les données du premier trimestre de cette année scolaire et celles du premier trimestre de l’année précédente, il apparaît que le nombre d’apprenants ayant quitté l’école a considérablement baissé. L’année dernière, le total des élèves qui avaient abandonné l’école s’élevait à quatre cent vingt-huit, tandis que le trimestre de cette année scolaire le nombre est réduit à deux cents nonante-huit. Parmi ces élèves, ce sont les garçons qui ont abandoné l’école en plus grand nombre que les filles.
Bannir le commerce ambulant
« En commune Rango, les raisons qui conduisent à l’abandon scolaire sont variées. Parmi les causes, on constate que de nombreux élèves quittent leur milieu rural pour se rendre dans les villes à la recherche d’opportunités d’emploi. Cette migration vers les zones urbaines est souvent motivée par l’espoir d’améliorer leur situation financière. De plus, certains jeunes choisissent de partir à l’étranger, attirés par la promesse de meilleures conditions de vie et de travail. Par ailleurs, d’autres élèves se lancent dans le commerce ambulant, cherchant à générer des revenus immédiats, ce qui les détourne de leur parcours scolaire. Enfin, le mariage précoce représente également un facteur significatif d’abandon. Dans le cadre de la lutte contre l’abandon scolaire, nous avons mis en place une campagne de sensibilisation visant à mobiliser toutes les parties prenantes de l’éducation. Cette initiative cible notamment les autorités locales, en commençant par les chefs de collines, ainsi que les directeurs d’écoles, les responsables des droits de l’’enfant et les parents. L’objectif de cette sensibilisation est de réduire les cas d’élèves qui quittent leur milieu pour se rendre dans les villes ou à l’étranger à la recherche de revenus, ainsi que de diminuer les activités de commerce ambulant », a-t-il signalé.
M. Bacimanza ajoute que lorsqu’un apprenant abandonne l’école, il est impératif que ses parents soient convoqués pour expliquer l’absence de leur enfant. Ce processus vise non seulement à responsabiliser les familles mais également à les encourager à réinscrire leurs enfants à l’école.
Les parents indiquent qu’ ils se sont pleinement conscients des défis auxquels leurs enfants font face dans le parcours éducatif. Ils soulignent qu’ils sont prêts à assurer encore un suivi des élèves qui abandonnent et pour les encourager à revenir en classe.
Ange Isaline Duhezagire (Stagiaire)