Le président de l’Assemblée nationale tanzanienne, Job Ndugai, a cédé le jeudi 6 janvier 2022, à travers un c ommuniqué de presse, aux pressions croissantes exercées par le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM) pour qu’il démissionne consécutivement aux récentes remarques sur les emprunts du pays.
Selon son communiqué de presse, le président de la chambre basse du parlement tanzanien dit avoir remis sa lettre de démission au secrétaire générale du parti au pouvoir Chama cha Mapinduzi (CCM). Ceci va ainsi relancer le processus de l’installation de son successeur.
Dans un communiqué, M. Ndugai a indiqué jeudi avoir écrit au secrétaire général du CCM pour informer le parti de sa démission de son poste qu’il occupait depuis 2015.
« C’est ma décision personnelle et volontaire dans l’intérêt de mon pays, de mon gouvernement et de mon parti le CCM», écrit-il
Des malentendus liés à la critique contre le gouvernement sont à l’origine de cette démission.
Le 27 décembre, lors d’un rassemblement public dans sa circonscription de Kongwa à Dodoma, Ndugai a remis en question la poursuite des emprunts du pays auprès de sources externes, affirmant que ce n’était pas durable. Il a suggéré que le pays devrait plutôt emprunter à l’intérieur. « Nous avons eu recours à l’emprunt chaque jour », a-t- il déclaré. Ses propos ont déclenché un débat au sujet du niveau de la dette au sein de la majorité, mais beaucoup, notamment parmi les soutiens de Mme Hassan, l’ont sévèrement attaqué.
L’honorable Ndugai a tenté de s’excuser le lundi 3 janvier 2022 sans toutefois convaincre la présidente du pays Samia Suluhu. La réponse de cette dernière a été sans équivoque. « Je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un qui dirige l’un des piliers de l’Etat profère de telles paroles», a-t-elle elle-même déclaré, affirmant que le gouvernement continuerait d’emprunter pour financer des projets de développement. « Il y a des gens qui pensaient que ces projets allaient s’arrêter pour qu’ils aient quelque chose à dire. Ça ne va pas arriver. Il n’y a aucun pays où que ce soit qui n’emprunte pas même les pays dits développés ont des dettes d’emprunt plus importantes que les nôtres. Nous emprunterons, emprunterons et emprunterons afin de terminer les projets que nous avons commencés », a- poursuivi la présidente Samia
Source : The East Africa
Appollinair Ndikuriyo