
Les participants ont demandé que la question de la justice burundaise soit prise au sérieux car les défis observés dans ce secteur entraînent beaucoup de problèmes dans la société
Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye a appelé les représentants des ASBL œuvrant dans le domaine des droits de la personne humaine ainsi que, les représentants des confessions religieuses à redoubler d’efforts pour contribuer davantage à la reconstruction du pays. C’était lors de la réunion organisée à leur intention, le samedi 9 septembre 2023 à Bujumbura, dans le but d’échanger sur les problématiques de la justice burundaise et du développement du pays.
Le chef de l’Etat burundais a fait savoir aux participants qu’il les a invités pour échanger et recueillir leurs points de vue sur les défis qui hantent le pays dans les domaines de la justice et du développement. Il leur a rappelé que leurs organisations constituent une base de développement dans tous les domaines du pays. A cet effet, le président Ndayishimiye les a interpellés à jouer pleinement leur rôle dans la reconstruction du pays.
Dans cet échange grandement apprécié par les participants, le président Ndayishimiye a fait entendre que sans la justice, il est difficile d’atteindre le développement du pays. Et de leur faire un clin d’œil que quand il n’y a pas de justice publique, un boulevard est ouvert aux vengeances, voire à la justice privée.
Sortir de leurs bureaux
Ceux qui ont exprimé leurs avis ont insisté pour dire que la question de la justice burundaise doit être prise au sérieux car, les défis observés dans ce secteur entraînent beaucoup de problèmes dans le pays et freinent les efforts de développement du pays. Ils ont en outr demandé qu’il y ait un suivi rigoureux ainsi que l’évaluation régulière des juridictions, des réalisations des magistrats ou du personnel du secteur judiciaire. Selon les participants, le manque de suivi, par exemple, fait qu’il y ait des prisonniers qui sont acquittés par la justice, mais qui restent toujours gardés dans les différentes prisons du pays alors que leur ravitaillement est toujours à la charge de l’Etat. « C’est une perte énorme pour le pays. Tout cela devra changer », ont-ils recommandé. Les participants ont trouvé que « les magistrats doivent sortir de leurs bureaux et descendre sur le terrain afin de s’enquérir des réalités du terrain ».
Dénoncer les corrompus
En ce qui est du développement du pays, le Numéro Un burundais est revenu sur la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 pour laquelle les préparatifs doivent commencer dès maintenant. Il a donc demandé aux représentants des confessions religieuses et des ASBL, en tant qu’organisations qui rassemblent beaucoup de Burundais, de contribuer de façon remarquable pour combattre la fraude, la corruption, les malversations économiques, et d’autres maux qui paralysent le développement du pays. A cet effet, ils doivent dénoncer les malfaiteurs surtout que tous ces forfaits sont commis au niveau de leur entourage.
Mettre en place des départements en charge du développement
L’élevage du petit bétail, a également fait l’objet des échanges. Certains des participants ont proposé la mise en place d’une entreprise en charge de la multiplication des lapins pour aider ceux qui ont besoin de les acheter. En cas de besoin du marché d’écoulement pour les éleveurs, c’est cette même entreprise qui devrait racheter ces lapins en vue de la transformation. D’autres idées émises ont visé l’égoïsme, source de beaucoup de problèmes dans la société ; la multiplication des séances de sensibilisation à travers ces organisations pour le changement de mentalité ; la mise en place des départements en charge du développement dans leurs organisations ainsi que le renforcement de la culture de solidarité et de la vérité.
Claude Hakizimana