
Selon le chef de l'Etat burundais, une force régionale chargée des opérations dans cette région sera constituée dans l'immédiat afin de ramener la paix
Le président de la République Evariste Ndayishimiye a pris l’avion dans la matinée du jeudi 21 avril 2021 à destination de Nairobi au Kenya. Selon le communiqué du Bureau chargé de l’information, de la communication et du porte-parolat du président de la République, sur invitation de son homologue kenyan Uhuru Kenyatta, Evariste Ndayishimiye est allé prendre part au Sommet des chefs d’Etat sur la paix et la sécurité dans la Région. Ce Sommet a eu lieu au State house.
A son retour de sa visite en république du Kenya le même jour dans la soirée, le chef de l’Etat burundais Evariste Ndayishimiye, a fait savoir que la visite a été fructueuse. Il a indiqué que, cette visite s’inscrivait dans le cadre d’analyser ensemble la seule question qui a été à l’ordre du jour à savoir la paix et la sécurité qui hante les Etats de la Communauté est-africaine. «Nous venons d’effectuer un voyage de travail où les pays frontaliers avec la République démocratique du Congo se sont rencontrés pour analyser ensemble comment ramener la paix dans la Région de la Communauté est-africaine », a-t-il indiqué. Selon le chef de l’Etat burundais, la réunion a réuni les Etats qui partagent la frontière avec la RDC mais ayant des groupes criminels qui se cachent à l’Est de la RD Congo. La réunion a donc réuni cinq Etats sur sept composants la Communauté notamment le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda, la République démocratique du Congo et le Kenya, pays hôte de la réunion, avec Uhuru Kenyatta comme facilitateur.
Des actions concrètes s’avèrent nécessaires à mener
Selon toujours le président Ndayishimiye, après des analyses approfondies et objectives, les chefs d’Etats réunis ont déduit des actions concrètes, requises pour ramener la paix en RD Congo. Cependant, deux catégories de criminels perturbateurs de la paix et la sécurité dans la région s’observent d’après les analyses faites lors de la réunion. Il s’agit donc des groupes armés locaux ainsi que des groupes armés étrangers. De surcroit, des solutions ont été trouvées afin de faire régner la paix dans cette partie de la RD Congo pour le bien de la Communauté est-africaine. Les groupes armés locaux doivent suivre la démarche politique envisagée en premier lieu pour ramener la paix dans la région. Le processus de dialogue est prévu alors pour eux dès le vendredi 22 avril 2022 et cela sans conditions.
A ce propos, un groupe qui refusera de rejoindre le dialogue sera considéré comme une force négative et sera traité comme telle. Quant aux groupes armés étrangers, ils sont recommandés de quitter également sans conditions la République démocratique du Congo. Au cas contraire, les groupes armés récalcitrants seront traités par des moyens militaires de la Région. Dans cette logique selon le chef de l’Etat burundais, une force régionale chargée des opérations dans cette région sera constituée dans l’immédiat. D’ici deux semaines, les chefs des forces de défenses de chaque pays se réuniront pour planifier comment conduire les opérations.
Evariste Ndayishimiye a saisi alors l’occasion pour rappeler les Burundais vivant à l’extérieur du pays en particulier et les groupes armés situés à l’Est de la RDC à regagner le bercail, mais sans conditions. Ils seront traités comme des enfants de la nation. Si non, ceux qui refuseront de rentrer subiront les mesures prises pour les opérations. Le Président Ndayishimiye a ajouté, que la conférence a également décidé d’engager la Tanzanie qui partage elle aussi, la frontière avec la RD Congo, et dont les jeunes sont recrutés par ces groupes criminels ainsi que le Soudan du Sud afin de constituer une force régionale solide.
Laurent Mpundunziza
Yvette Irambona