
Les diplomates présents ont été informés de la prochaine tenue de la table ronde à l’intention des investisseurs nationaux, régionaux et internationaux
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a organisé, le 19 novembre 2024, un briefing à l’endroit des chefs de missions diplomatiques et consulaires et des représentants des Organisations régionales et internationales accrédités à Bujumbura. Ils ont échangé sur la situation de la coopération, la paix, la sécurité et la stabilité au niveau régional et international. Pour résoudre les défis auxquels fait face le monde actuellement, le Ministre Shingiro en a appelé à la communauté internationale de recouvrir aux stratégies diplomatiques incluent le dialogue.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement Albert Shingiro a d’abord rassuré que la paix et la sécurité règnent au Burundi. Il a ajouté que le respect des droits de l’Homme est d’application conformément aux règles et normes y relatives. Le patron de la diplomatie a poursuivi en indiquant que le Burundi se prépare actuellement aux élections imminentes de 2025. Il a également rappelé combien la bonne gouvernance est primordiale pour le développement durable du pays, tout en militant pour le changement de mentalités.
Le Burundi, un espace à fort potentiel pour les investissements
Le ministre Shingiro a ainsi poursuivi de révéler que le Burundi est un espace vierge avec un fort potentiel pour les investissements avant d’inviter tout un chacun à appuyer les objectifs du chef de l’Etat burundais pour le développement du pays. Il a invité les parties prenantes aux assises d’accompagner également les efforts du chef de l’Etat burundais pour la bonne gouvernance reposant notamment sur la lutte acharnée contre la corruption. Le ministre Shingiro a également promis une bonne organisation judiciaire tout en indiquant que des avancées ont été déjà enregistrées.
Par rapport au potentiel de développement le chef de la diplomatie burundaise n’est pas allé par quatre chemins pour dire que le développement du secteur agroalimentaire ainsi que d’autres secteurs complémentaires est sine qua none. Il a ainsi indiqué que l’objectif du pays est de rendre à l’agriculture sa place et sa valeur en tant que source de subsistance des familles mais aussi source de richesse du pays. Ce dernier a aussi indiqué que le pays envisage d’établir un secteur agroalimentaire créatrice de richesse et attractive aux investisseurs s’inscrivant dans la vision du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Le développement du secteur privé est indispensable
Le ministre Shingiro a ajouté que le Burundi s’inspire d’une transformation ambitieuse avec une économie florissante pour améliorer les conditions de vie de la population à partir des secteurs clés. Selon lui, le développement du secteur privé est aussi est condition nécessaire pour accroître le développement économique du pays, d’ou une table ronde à l’intention des investisseurs nationaux, régionaux et internationaux est prévu du 5 au 6 décembre 2024 pour échanger sur le développement des secteurs à fort potentiel. Il a alors saisi de cette occasion pour inviter les partenaires au développement à participer à cette table ronde.
Le ministre Shingiro a également évoqué la situation sécuritaire au niveau régional et international. Il a ainsi signalé la multiplication des groupes armés et terroristes dans la région rappelant que le Burundi reste engagé dans les mécanismes de maintien de la paix régionaux et internationaux. Il a indiqué que le Burundi s’attache aux processus de Nairobi et de Luanda pour restaurer la paix, la sécurité et la stabilité notamment à l’Est de la RDC. M. Shingiro a ainsi rappelé que le monde a besoin d’une approche consensuelle pour faire face aux défis auxquels il fait face sans oublier les changements climatiques. Il a souligné que la crise de changement climatique ne peut être résolue que si les Etats se mettent ensemble pour y répondre collectivement.
Répondant à la question liée à la concurrence entre le processus de Nairobi et de Luanda, le patron de la diplomatie burundaise a indiqué que les deux processus sont complémentaires et la présence du Burundi en RDC s’inscrit dans le cadre de la coopération.
Laurent Mpundunziza