Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye a ouvert le mercredi 4 août 2021 au palais des congrès de Kigobe, la 58e édition du Caucus africain. Ce dernier réunit les ministres en charge des finances et les gouverneurs des Banques centrales. Il a pour but d’échanger sur la numérisation dans le secteur économique pour que les pays africains puissent échanger leurs expériences qui visent le développement.
Dans son mot de circonstance, le président de la république du Burundi a fait savoir que la 58e édition du Caucus africain cadre bien avec les moments que traverse actuellement le monde à l’ère du développement technologique et aux expériences laissées par la gestion de l’actuelle crise sanitaire mondiale qui, par son caractère meurtrier, a eu des répercussions économiques et financières à l’échelle mondiale. Il a indiqué que la pandémie de Covid-19 a provoqué un dysfonctionnement des chaînes de production dans tous les pays du monde et a ralenti l’activité économique. « Il s’agit donc d’une rencontre qui constitue un cadre privilégié d’échanges et de dialogue entre les gouverneurs africains aux institutions de Bretton Woods et les dirigeants de ces dernières, sur les questions de développement et de la mise en œuvre des politiques et stratégies appropriées, conformément aux enjeux, défis et opportunités que présentent les pays africains par rapport à leurs spécificités respectives ; en vue de trouver des solutions adaptées pour lesquelles nous sommes tous appelés à agir de façon synergique et cohérente », a-t-il indiqué.
M. Ndayishimiye a précisé que le Burundi est engagé dans le combat de lutte contre la pauvreté en vue d’accélérer la croissance de façon soutenue, durable et inclusive. C’est dans cette même ordre d’idées que, pour atteindre un taux de croissance économique soutenu, un PIH/Habitant suffisant, un taux d’urbanisation souhaité et la réduction du chômage chez les jeunes diplômés d’ici 2027, le gouvernement du Burundi a lancé un vaste programme dénommé, programme de capitalisation de la paix, de la stabilisation sociale et de la promotion de la croissance économique au Burundi. Il a ajouté que ce programme vise la stabilité politique, économique et sociale du pays par la garantie de la sécurité alimentaire, l’augmentation des revenus des citoyens et le cheminement vers la croissance économique du pays.
Des stratégies pour faire face à la crise économique
Le chef de l’Etat a fait savoir que le Burundi fait face à la crise sanitaire mondiale de la Covid-19 et aux effets liés aux changements climatiques. Cela a comme conséquence, l’instabilité du cadre macroéconomique du pays, par le fait que les investissements ont baissé sensiblement. Mais, le gouvernement burundais a mis en place un programme visant la prévention et la lutte contre la propagation de la Covid-19, à travers le programme : « Je guéris, je ne me contamine pas et je ne contamine pas les autres ». Il a souligné qu’à travers le programme « Ewe Burundi Urambaye » qui signifie le Burundi couvert, 144 434 307 arbres ont été plantés dans trois ans, sur les collines et les montagnes du pays, pour la protection de l’environnement. La production agricole a augmenté grâce à la politique d’appui aux mouvements coopératifs au niveau de chaque colline, où en 2020, une surproduction de maïs et de riz a été observée. Le Burundi a également observé la naissance des industries agropastorales. Cela a permis au pays de démontrer sa capacité de se prendre en charge dans les secteurs où il dépendait de l’extérieur.
Le président de la République a indiqué que le gouvernement du Burundi vient d’initier un programme d’autonomisation économique des jeunes, accompagné par un capital de démarrage de 48 milliards de francs burundais et la mise en place de la Banque d’investissement des jeunes et celle des femmes pour soutenir leurs projets. Des réformes dans le secteur de l’éducation vont être opérées pour rendre l’enseignement plus professionnel que général.
L’économie numérique, un des grands secteurs d’investissement
Conscient de la contribution de l’économie numérique au développement socio-économique, poursuit M. Ndayishimiye, le gouvernement du Burundi est aussi dans une perspective de déployer des efforts visibles, dans le développement de ce secteur. Il s’agit surtout de la digitalisation de l’action gouvernementale et de l’état civil à travers le lead du ministère des Finances, du budget et de la planification économique et celui en charge des TIC en collaboration avec les autres institutions du secteur public et privé, en vue de capitaliser le potentiel de l’économie numérique au développement du Burundi.
Le président Ndayishimiye a laissé une lueur d’espoir en disant que les discussions qui se feront en marge de cette 58e édition du Caucus africain, permettront de dégager des conclusions qui renforcent davantage les initiatives de soutien au développement économique et social des pays africains et au renforcement des transactions internationales, en mettant à profit, le développement numérique.
Quant au ministre des Finances, du budget et de la planification économique, Domitien Ndihokubwayo a remercié tous les participants à la 58e édition du caucus africain. Il a indiqué que la numérisation dans le secteur du développement économique est d’une importance capitale. Car, les pays vont échanger des expériences visant leur développement. Il a également souhaité que les issues de cette 58e édition du caucus africain portent de bons résultats à tous les pays africains en général et au Burundi en particulier.
Rose Mpekerimana