Le 1er mai 2021, les travailleurs burundais s’associent au reste du monde pour
célébrer la fête du travail et des travailleurs. Cette mémorable journée née
d’un mouvement d’ouvriers qui réclamaient une journée de travail de huit
heures a une histoire douloureuse. Et pour cause, la journée a été obtenue au
prix du sang des humains.
La célébration de la journée est ainsi une décision internationale qui, depuis le
mouvement du 1er mai 1886 à Chicago aux Etats-Unis d’Amérique, ayant coûté
la vie de plus d’une centaine de travailleurs, immortalise les idées
révolutionnaires des vaillants hommes et femmes qui ont marqué l’histoire
dans la défense des droits des travailleurs.
Le 1er mai de chaque année est également tout un symbole. Au pays de
l’Oncle Sam où est née la revendication, cette date correspond en effet au
premier jour de l’année comptable pour beaucoup d’entreprises américaines.
Cette date même coïncide avec la fin des contrats des travailleurs qui doivent
par conséquent se débrouiller pour pouvoir vivre.
La Journée internationale du travail et des travailleurs est devenue effective en
1889, le Congrès des travailleurs réuni à Paris l’ayant décidé ainsi avec un
double objectif : imposer la journée de huit heures de travail ainsi qu’un devoir
de mémoire de la date fatidique du mouvement du 1er mai 1886 à Chicago. Il
fallait en effet faire pression sur le patronat et les gouvernements pour obtenir
gain de cause.
Célébrer la journée du 1er mai devient dès lors une occasion de se rappeler de
sa genèse pour que les libertés des travailleurs ne fassent pas marche arrière.
Depuis 1919, il existe une agence spécialisée du système des Nations unies qui
s’occupe de l’élaboration et de la supervision des normes internationales du
travail, à savoir l’OIT (Organisation internationale du travail).
Le Burundi n’est pas resté en arrière en matière de promotion des droits des
travailleurs. Et pour preuve, depuis 1963, le Burundi figure sur la liste des 187
pays membres de l’OIT. Dès lors, le mouvement syndical est bel et bien une
réalité au Burundi au regard des nombreux syndicats opérationnels dans tous
les secteurs de la vie nationale. Le décret N° 100/132 du 21 mai 2013 a mis en place le Comité national de dialogue social dans le souci de promouvoir le dialogue entre employés et employeurs au Burundi.
Dans un article du 21 novembre 2018 publié par le site french.china.org.cn,
l’OIT salue les avancées enregistrées par le Burundi en matière de capacités
dans l’application des normes internationales du travail. Cet article nous
apprend également que le Burundi a déjà ratifié 31 Conventions de l’OIT.
Christina Holmgren, experte internationale en normes internationales du
travail au sein de l’OIT, y salue notamment l’élaboration par le gouvernement
burundais du « Programme Pays pour un travail décent pour tous (PPTD) ».
Par rapport à la journée du 1er mai célébrée au Burundi depuis 1963, son
organisation a toujours été une affaire de toutes les parties prenantes
(gouvernement, travailleurs, syndicats, employeurs). Les festivités y relatives
se sont toujours déroulées dans la sérénité totale. Cela a toujours été une
occasion pour les employeurs et employés, de renouveler leur conscience au
respect du Code de travail. Nul doute qu’il en est de même à l’occasion du 1er
mai 2021.
La volonté de respecter les libertés et les droits des travailleurs reste toujours
très manifeste chez le gouvernement actuel qui, décidément, veut rendre plus
viables et vivables les conditions de vie de toute la population burundaise.
C’est dans cette logique que le Président de la République, Son Excellence
Evariste Ndayishimiye mettant toujours en avant le dialogue et la concertation
a souhaité rencontrer les représentants des travailleurs réunis dans leurs
syndicats et confédérations respectifs.
N’est-ce pas en effet que la préoccupation de l’actuel gouvernement laborieux
et responsable est : « Que chaque bouche ait à manger et que chaque poche
ait de l’argent » par le travail ?
Appuyons alors par le travail assidu le gouvernement dans ses multiples efforts
de rendre davantage meilleures les conditions de travail du travailleur
burundais !
Nathan Ntahondi
Author
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Spécialiste des politiques de développement des Technologies de l'Information et de la Communication des Entreprises, marketing, formateur, commentateur radios et Télévisions.