Le président Ndayishimiye a recommandé la révision du Code des personnes et de la famille
Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye, accompagné de son épouse a rehaussé de sa présence, les cérémonies marquant la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2025 en commune Bubanza de la province de Bubanza. Il a ainsi interpellé les femmes burundaises à l’élaboration des projets centrés sur l’augmentation de la production pour cheminer vers l’atteinte de la Vision 2040-2060 du Burundi.

« Le développement inclusif et la justice nous ont réunis dans cet espace pour célébrer cette Journée internationale dédiée au respect des droits de la femme. C’est donc une opportunité de revoir ensemble le pas franchi dans la mise en œuvre des conventions internationales en rapport avec la promotion des droits de la femme. C’est également l’occasion pour les femmes de s’auto-évaluer sur le pas franchi dans leur rôle de développer leurs familles et leurs pays respectifs. Nous sommes conscients du rôle prépondérant que joue la femme dans la famille car c’est bien elle le pilier de l’augmentation de la production et la gestionnaire du patrimoine familial », a indiqué le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye. Et d’ajouter que la femme burundaise a toujours joué un rôle important dans la gestion politique du pays car elle était chargée de l’intendance au palais royal. Il a également fait savoir que la femme burundaise a toujours été très considérée dans la vie nationale et a toujours été protégée pour empêcher tout mal qui pouvait lui arriver. Le président Ndayishimiye a ainsi appelé de tout un chacun à s’impliquer dans le respect des droits qui reviennent à la femme.
Le chef de l’Etat a précisé qu’aujourd’hui les problèmes auxquels font face les femmes burundaises reposent sur la détérioration des valeurs culturelles du Burundi au profit des valeurs culturelles étrangères. Selon lui, beaucoup de choses ont changé sur le plan traditionnel et culturel. Cela a ainsi poussé les Burundais à adopter de mauvaises pratiques d’altruisme, égoïsme et hypocrisie. Le numéro Un burundais a ainsi rappelé que les femmes sont aussi capables que les hommes et qu’il faut juste reconnaitre chacun à sa juste valeur dans le respect de la culture et la tradition burundaise. Il a en outre signalé que c’est le devoir de l’Etat de veiller au respect des droits de la personne humaine. M. Ndayishimiye a souligné que lorsqu’une personne frappe une autre ou un homme frappe une femme, cela ne signifie pas que les droit de l’homme et de la femme ne sont pas respectés. Cette personne commet une infraction punie par le Code pénal et c’est lorsque les institutions habilitées de l’Etat n’interviennent pas pour appliquer la loi dans sa rigueur que l’on peut conclure qu’il y a violation des droits de l’homme ou de la femme.
La famille est la fondation du développement du pays
Le chef de l’Etat a également rappelé l’importance de la famille au Burundi, une fondation de base sur laquelle se fonde les bases solides de la nation. Il a ainsi appelé au renforcement des familles notamment par l’éducation des enfants pour le développement d’un Burundi meilleur. Selon lui la famille se construit à deux et chacun à son rôle à jouer. Il a ainsi invité les parents à la participation effective de l’éducation des enfants pour les éviter les grossesses non désirée et les enfants de père inconnu à l’état-civil. Le président Ndayishimiye a recommandé la revalorisation de la culture burundaise pour la bonne organisation du pays ainsi que la révision du Code des personnes et de la famille au Burundi notamment pour donner beaucoup plus des éclaircissements sur la succession.
En outre, le chef de l’Etat burundais a indiqué que l’homme et la femme sont complémentaires, les invitant à profiter de cette complémentarité pour le bien des familles et du pays. Tout un chacun est appelé à soutenir les projets des femmes dans le but d’aboutir au développement inclusif pour atteindre la Vision nationale d’émergence en 2040 et de développement en 2060, commençant par les familles.
Le président Ndayishimiye a ainsi invité les femmes burundaises à l’élaboration des projets de développement centrés sur l’augmentation de la production. Et d’interpeller tout un chacun à lutter contre la paresse pour marcher vers la Vision 2040-2060 par le développement des familles en premier. Il a aussi invité les plus forts à soutenir et accompagner les faibles pour évoluer ensemble vers le développement. Aux autorités administratives, il les a interpellés à préparer des terrains dans lesquels vont travailler les gens qui seront appréhendés aux ligalas.

Le numéro Un a de la part de l’Etat burundais promis la promotion de la paix et de la stabilité ainsi que la protection de la femme et le respect des droits humains. Il a, à cet effet interpellé les Burundais à la vigilance pour préserver la paix et la sécurité, socles de développement durable.
Le pas déjà franchi dans le respect des droits de la femme est satisfaisant malgré les défis
Emérence Bucumi, présidente du Forum a quant à elle a salué les efforts du gouvernement dans le respect des droits de la femme et de la fille. Selon elle, l’état actuel de la participation de la femme dans les instances de prise de décision ainsi que la création des institutions d’accompagnement de la femme dans le développement sont des signes éloquents témoignant le pas franchi dans la promotion des droits de la femme. Toutefois, Mme Bucumi a indiqué qu’il y a encore du pain sur la planche car il s’observe encore des cas de violences faites aux femmes avant de paider pour la franche collaboration et à la solidarité pour lutter contre ce fléau.
La présidente du Forum national de la femme a conseillé aux femmes burundaises à s’atteler aux activités de développement pour participer à l’atteinte de la Vision 2040-2060 du pays et d’être les artisans des valeurs d’ubuntu (humanisme) dans les familles et le voisinage.
Elle a ainsi fait savoir certains des projets réalisés par ledit Forum national dans l’accompagnement de la femme notamment le renforcement de capacité sur l’autonomisation, la construction des maisons aux vulnérables, etc.

Rappelons que les cérémonies ont débuté par un long défilé des femmes œuvrant dans différents secteurs de la vie du pays.
Laurent Mpundunziza