Le sport burundais a connu depuis 2004, une évolution galopante grâce au rôle prépondérant joué par l’ancien président de la République, Pierre Nkurunziza. Depuis le 8 juin 2020, le Burundi commémore la mort de cette grande figure qui constituait un élément clé dans la promotion du sport en général et du football en particulier. La preuve étant la création de l’école de football Le Messager (2004-2010) qui deviendra Académie Omnisport Le Messager à partir de l’année 2011.
Dans un entretien avec Elysé Niyubahwe, porte-parole de l’Académie omnisport Le Messager, le jeudi 6 juin 2024, il a indiqué que le sport burundais a perdu un élément primordial dans son ensemble.
« Dans le domaine du football, Pierre Nkurunziza a créé des centres notamment à Bujumbura , Cibitoke, Gitega, Makamba, Ngozi et Rumonge. Il a mis en place des infrastructures sportives en l’occurrence le stade Urukundo de Buye en commune Mwumba dans la province de Ngozi (6 000 places), le stade Ivyizigiro à Rumonge (12 000 places) et un autre stade à Tankoma en province de Gitega (15 000 places). Il a aussi mis en place des centres pour le basketball et le volleyball sans oublier l’athlétisme et le rallye », a expliqué M. Niyubahwe en rappelant que ce monument du sport a soutenu les équipes nationales lorsqu’elles effectuaient des sorties pour participer aux compétitions internationales. Il a précisé que pour créer cette académie, M. Nkurunziza avait l’objectif de détecter et exploiter les talents dont regorgent les enfants issus des familles vulnérables afin qu’ils trouvent les moyens suffisants pouvant les aider à faire vivre leurs familles respectives.
En athlétisme, dit Elysé Niyubahwe, feu président Nkurunziza a créé le centre de Bururi où beaucoup d’athlètes issus de ce centre notamment, Cavaline Nahimana et Rodrigue Kwizera ont eu la chance de trouver des clubs à l’étranger où ils évoluent actuellement. Pour le centre de Ngozi, a-t-il ajouté, il n’a pas encore eu d’athlètes de grande renommée au niveau international, mais, des athlètes comme Gabriel et Claude Nsabimana sont mieux classés dans les compétitions organisées au niveau national.
« Dans le rallye, M.Nkurunziza a créé un centre à Ngozi avec quatre véhicules et une vingtaine de pilotes qui participent aux compétitions de rallye organisées depuis 2018 et qui sont bien classés», a-t-il indiqué.
Une bonne cohésion sociale chez le peuple burundais
Pour l’entretien de son corps, M. Niyubahwe dit que Pierre Nkurunziza aimait rouler à vélo. Il a par la suite, créé une équipe de vétérans constituée par des anciens joueurs de la première division et de l’équipe nationale (Haleluya FC), afin de consolider la cohésion sociale et la bonne cohabitation chez le peuple burundais.
Son amour restera gravé dans les mémoires
Selon Gédéon Niyongabo dit Masare, un des anciens coéquipiers de Pierre Nkurunziza, au sein du club Haleluya, son esprit d’amour et de fair-play restera gravé dans beaucoup de mémoires. « Chaque fois que nous terminions le match, il nous faisait toujours un geste sans aucune distinction. Il pouvait nous offrir le rafraîchissement sans tenir compter de la victoire ou de la défaite de l’une ou l’autre équipe. Il n’aimait pas la défaite mais, il était animé de fair-play », a raconté M. Niyongabo en affirmant que le sport burundais a perdu une grande figure.
Le football était sa passion
Selon Kazadi Mwilambwe, ancien joueur de Vital’O FC et de l’équipe nationale (Intamba mu Rugamba), Pierre Nkurunziza était une personne très passionnée du sport, et plus particulièrement du football, car il était lui-même, footballeur. « Il était animé d’un esprit d’aider les jeunes pleins de talents qui manquaient de bonnes structures d’encadrement pour leur épanouissement pour qu’ils réussissent dans différentes disciplines sportives », a indiqué M. Mwilambwe.
Il le remercie de l’avoir nommé coach principal du club Messager Bujumbura. « Il m’a nommé en tant qu’entraîneur du club Messager Bujumbura parce que, peut-être, il avait suivi la carrière footballistique où j’avais terminée avec succès et beaucoup de respect au sein des amoureux du football burundais. Au moment où j’évoluais au club Vital’O, il était encadreur technique de l’équipe Union Sporting. J’ai été par la suite sélectionné à l’équipe nationale (Intamba mu Rugamba) et c’est cela qui l’aurait peut-être touché », a expliqué M. Mwilambwe.
Il a enfin conclu que M.Nkurunziza a réussi à conscientiser les jeunes sur les bienfaits que peut apporter le sport à la santé mais aussi dans la vie sociale, culturelle et économique.
Olivier Nishirimbere