Le ministère du Commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme a organisé, le mardi 19 novembre 2024, à l’hôtel source du Nil en Mairie de Bujumbura, un atelier de validation du rapport provisoire de l’audit technique et institutionnel du BBN (Bureau burundais de normalisation et contrôle de qualité), en matière de certification. Cet atelier a été rehaussé par la présence de Christine Niragira, secrétaire permanent au sein dudit ministère.
Dans son discours, Mme Niragira a fait savoir que le gouvernement du Burundi, à travers le ministère ayant le commerce dans ses attributions est en train de mettre en œuvre un projet de facilitation du commerce et d’intégration dans la région des Grands-lacs, avec l’appui de la Banque mondiale. L’objectif de développement de ce projet est, selon elle, de faciliter les échanges et améliorer la commercialisation des chaînes de valeur sélectionnées, ciblant principalement les petits commerçants, en particulier les femmes commerçantes, dans les régions frontalières de la région des Grands-lacs. Le PFCIGL (Projet de facilitation du commerce et intégration dans la région des Grands-lacs) est donc, selon Mme Niragira, une réponse adéquate aux nombreux défis identifiés dans la stratégie nationale de promotion du commerce transfrontalier. Elle a souligné que ce projet vient en appui à la mise en œuvre des mesures visant à répondre aux obstacles les plus contraignants le long des frontières entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC). Parmi ces obstacles, elle a cité notamment les difficultés lors du passage aux frontières pour les petits commerçants nécessitant les réformes des procédures de gestion des frontières, la faiblesse des infrastructures, le manque d’installations appropriées pour la collecte, le groupage, la transformation, le conditionnement, l’étiquetage ainsi que le stockage des marchandises à commercialiser. En outre, a-t-elle poursuivi, le non respect des normes et des prescriptions en matière d’emballage et d’étiquetage constitue un obstacle courant au commerce dans la région. Ce projet appuiera donc l’utilisation des solutions informatiques modernes pour faciliter la certification mais également le suivi des produits sélectionnés échangés à travers les frontières d’où la nécessité de cet audit technique. Mme Niragira a ainsi fait connaître que cet atelier a pour but d’établir un état des lieux exhaustif du BBN en matière de certification clarifiant les réformes ou projets en cours financés par le gouvernement et les autres partenaires afin d’évaluer les besoins d’appui que le PFCIGL pourra financer pour accompagner le BBN dans le processus de l’accréditation de ses laboratoires et la certification de ses services en délivrant une certification conforme aux normes nationales, régionales et internationales. Elle a enfin exhorté l’unité de gestion de ce projet de redoubler d’efforts pour accélérer le décaissement des fonds afin de réaliser efficacement toutes les activités prévues dans le cadre du projet tout en respectant les procédures convenues avec le bailleur.
Bénéficier d’une assistance technique, parmi les attentes du BBN
Jérémie Ngezahayo, directeur général du BBN a quant lui souligné que les domaines qui sont couverts par la loi n° 1/03 du 4 janvier 2011 portant normalisation, métrologie, assurance de la qualité et essais contribuent au développement et au progrès de la vie économique des pays et spécialement le Burundi. Ce sont selon lui, des domaines très diversifiés qui présentent d’énormes potentialités d’accès aux marchés extérieurs, à l’innovation et créent la confiance aux clients. Il a ainsi laissé entendre qu’en terme de ce rapport et des activités qui vont en découler, le BBN bénéficiera une assistance technique matériel ainsi que le renforcement des capacités opérationnelles du personnel sans ignorer l’intervation dans la maîtrise des chaînes de valeur à tous les maillons. Il n’a pas manqué à saluer les efforts de la Banque mondiale et d’autres partenaires au développement qui ne ne cessent de soutenir le BBN dans l’exercice de ses missions.
Après analyse et plusieurs échanges, les participants ont décidé de ne pas valider ce rapport suite aux manquements constatés. Ils ont à cet effet, exhorté l’auditeur responsable de ce rapport Raymond Teguza, qui l’avait élaboré, de mener plutôt des recherches approfondies pour l’enrechir davantage.
Tharcisse Sibonkomezi