Travailler en coopérative ou en association est l’une des solutions pour lutter contre la pauvreté. Selon des témoignages recueillis auprès de certains initiateurs des coopératives et des associations, «l’Union fait la force et petit à petit l’oiseau fait son nid », dit-on. Ils témoignent aussi que travailler en coopérative est le moyen le plus sûr pour satisfaire les besoins familiaux, consolider des relations sociales et s’entraider mutuellement. Ils affirment qu’étant ensemble avec les autres, cela donne une occasion de songer aux perspectives d’avenir.
Depuis 2018, le gouvernement du Burundi ne cesse de sensibiliser les Burundais à travailler ensemble dans des coopératives ou associations. L’adhésion à l’une ou l’autre coopérative et association est volontaire. Ces dernières permettent aux membres de satisfaire non seulement leurs besoins familiaux mais aussi à développer le pays. Ainsi, dans tous les coins du pays, les coopératives et les associations sont à l’œuvre. Elles comptent des gens de différentes catégories sociales . Cela montre que les Burundais ont déjà compris l’importance de fédérer leurs forces ensemble et l’importance des coopératives et associations en ce qui concerne le développement familial et du pays.
Selon Balthazar Niyonizigiye, représentant de la coopérative Sangwe de la colline Donge-Ruzi en commune Mugamba dans la province de Bururi en même temps directeur de l’école fondamentale de Donge-Ruzi, dans cette localité, pas mal de gens se sont regroupés dans des associations et coopératives pour accomplir les activités de l’agriculture et de l’élevage.
« D’autres gens encore, ayant les mêmes rêves, organisent régulièrement des rencontres, travaillent ensemble dans le but de produire, s’épanouir économiquement et consolider les relations sociales ».
La production est satisfaisante
Passant en revue les activités réalisées par la coopérative Sangwe, M. Niyonizigiye indique que les membres de cette dernière pratiquent les activités agricoles et pastorales . « Cela nous permet d’avoir du fumier. Nous cultivons des plantes variées selon les saisons ». Selon lui, même s’ils cultivent sur des terrains loués, les membres de cette coopérative se réjouissent de la production qu’ils obtiennent à chaque récolte.
Comme le souligne M. Niyonizigiye, dans cette localité de Donge Ruzi, les parents et les enfants, les chômeurs et les fonctionnaires de l’Etat, les hommes et les femmes, sont tous actifs dans des coopératives ou associations. « C’est un signe qui montre qu’ils ont déjà compris l’importance de travailler ensemble ». Selon lui, quand on travaille ensemble, on gagne beaucoup dans un laps de temps. Il suffit d’avoir de l’énergie, le courage ainsi que cette soif et la volonté de travailler ensemble avec les autres ». Il invite ainsi les gens à se réunir ensemble dans des coopératives.
Persévérer pour marquer un pas
Nous nous sommes aussi entretenus avec Louise Nisabwe l’initiatrice de l’association « Pig farmers », en même temps enseignante. Elle nous a indiqué que l’élevage des porcs va permettre aux membres de ladite association d’enregistrer des progrès significatifs. «Nous avons commencé étant au nombre de trois personnes avec un capital de six porcins. Nous étions tous fonctionnaires de l’Etat. Aujourd’hui, nos collègues et voisins demandent d’adhérer à notre association ». Elle fait savoir que la demande d’adhésion à cette association démontre un engagement de s’associer aux autres dans la réalisation des objectifs de développement.
Mme Nisabwe déplore le fait que leur association n’a pas encore fait grand-chose mais se réjouit du pas déjà franchi. Elle informe qu’ils ont même entamé l’élevage des poules.
« Notre coopérative est plus jeune, nous fournissons beaucoup d’efforts pour augmenter la production. Nous avons aussi entamé l’élevage des poules. Avec cet élevage, nous avons la garantie que nous n’aurons plus de problèmes à avoir les aliments et les médicaments pour les porcs. L’argent tiré de la vente des œufs assurera l’alimentation à la fois des poules et des porcs ».
D’après Mme Nisabwe, les coopératives ou les associations qui ont été créées avant, leur servent de modèle. Elle indique que les membres de son association cherchent toujours des connaissances auprès de ces associations parce qu’elles ont plus d’expérience. « Au démarrage de notre association, cela nous a semblé un peu difficile surtout en ce qui concerne les moyens et les techniques d’élevage. Nous devrions contribuer en argent pour avoir les aliments et les médicaments des porcs. Parfois, certains de nos membres manquaient d’argent. Cétait fatiguant et décourageant. Mais maintenant grâce à la persévérance, nous avons déjà marqué un pas et les choses vont bien».
D’autres projets sont aussi rentables
Dans son témoignage, Louise Nisabwe souligne qu’à côté des activités d’élevage de porcs et de poules, les membres de son association ont initié d’autres projets. C’est notamment l’ouverture d’une boutique. « Nous avons démarré avec un capital de 380 000FBu et maintenant nous nous avons un capital d’environ 3 000 000FBu ». Elle indique également qu’ils ont ouvert une petite échoppe de location d’habits pour femmes pour les fêtes. « Ce qui génère aussi des revenus ».
Mme Nisabwe se réjouit aussi que son association crée de l’emploi car, souligne-t-elle, à chaque fois qu’ils entament un nouveau projet, il y a au moins un chômeur qui reçoit un emploi. « Donc une contribution dans la création d’emploi ».
Crédit à faible taux d’intérêt, pilier de l’autonomisation
De son côté, la représentante de l’association appelée « Rukundo », Carmène Niyongere, témoigne qu’elles sont au nombre de 24 membres. Elle indique que cette association s’occupe de l’épargne et du crédit. « C’est-à-dire qu’un membre épargne chaque mois une somme de 10 000FBu. Si un des membres a un projet à réaliser, il a le droit de contracter un crédit remboursable avec un faible taux d’intérêt. A la fin de l’année, nous partageons le capital et les intérêts et nous recommençons le cycle.» Elle souligne que grâce à cette pratique, beaucoup de membres de cette association ont déjà commencé à s’autonomiser financièrement en réalisant leurs petits projets».
L’entraide mutuelle est facile
Parlant de l’importance de se regrouper en association, Mme Niyongere donne l’exemple de son association où les membres s’entraident mutuellement, dans les moments de joie ou de douleur.
« Elle a laissé entendre que les associations ne sont pas bonnes uniquement pour le développement économique mais aussi pour l’entraide sociale.
Donathe Ndayisenga
Département de la Documentation
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