Le vendredi 11 février 2022, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a reçu en audience, au palais de Gitega, la délégation des ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne au Burundi conduite par Claude Bochu. Ladite délégation venait lui remettre le document officiel contenant le communiqué de la levée des sanctions économiques sur le Burundi qui avaient été prises en mars 2016. Au nom du peuple burundais et à son nom propre, le président Ndayishimiye a remercié sincèrement l’Union européenne pour la bonne décision sur le Burundi qu’elle a prise le 8 février 2022.
A leur arrivé au palais de Gitega, les ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne ont été chaleureusement accueilli par le président de la République Evariste Ndayishimiye et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro. Au nom des ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne au Burundi, Claude Bochu a fait savoir que les pays membres de l’Union européenne ont partagé la décision mettant fin aux sanctions économiques prises sur le Burundi en mars 2016 au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou ; une décision prises par le conseil des ministres en date du 8 février 2022. Il a ainsi précisé que cette décision fait suite aux réformes lancées par le président Evariste Ndayishimiye, depuis le début de son mandat en 2020, en matière économique, de lutte contre la corruption, de gouvernance et de la contribution du Burundi à la paix sur le continent et à la stabilité de la sous-région. « Les chefs de mission de l’Union européenne encouragent la poursuite des réformes, y compris dans d’autres secteurs », a ajouté M. Bochu.
Le 8 février 2022, une date mémorable
Le président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye a, au nom du peuple burundais et à son nom propre, présenté ses sincères remerciements aux chefs de mission de l’Union européenne pour tous les efforts déployés, aux côtés du Burundi, en vue d’arriver à cette bonne décision. Il a rappelé que la décision de prendre les sanctions économique sur le Burundi est tombée alors que le pays venait d’échapper de justesse à un coup d’Etat qui a emporté des vies humaines ; au moment où le Burundi avait besoin du soutien des amis ; mais que cette dernière a plutôt réconforté les putschistes qui ont eu la force morale de poursuivre leur salle besogne. « A ce jour de la levée des sanctions économiques sur le Burundi, nous sommes comme une maman qui vient d’accoucher. Elle ne se souvient plus des douleurs de l’accouchement », a poursuivi M. Ndayishimiye. Il a, à cet effet, demandé que ce jour mémorable soit un moment de réconciliation, un moment de ne plus considérer le passé qui a passé, un moment de fixer le regard vers un avenir meilleur et commun que nous partageons en tant que communauté humaine.
Le président Ndayishimiye a, également, pris l’occasion de remercier tous les intervenants dans le dialogue politique engagé depuis le 2 février 2021 pour les efforts déployés qui ont réussi à stimuler résolument la normalisation des relations entre l’Union européenne et le Burundi ainsi que la convergence de vues et d’actions sur des questions d’intérêt commun.
Cultiver ensemble le jardin commun d’amitié et de soutien réciproque
M. Ndayishimiye a ainsi réitéré la ferme volonté du gouvernement burundais de continuer à travailler étroitement avec les ambassadeurs de l’Union européenne, pour cultiver ensemble le jardin commun d’amitié, d’entente, de compréhension mutuelle et de soutien réciproque. Il a ainsi précisé qu’à travers les sessions antérieures du dialogue politique, le Gouvernement du Burundi a pris ses engagements qui sont consignés dans la Feuille de route. Ces engagements figurent dans les textes fondamentaux du pays, en l’occurrence la Constitution de la République du Burundi et le Plan national de développement du Burundi (PND). M. Ndayishimiye a, par la suite, demandé aux chefs de mission de l’Union européenne d’accompagner le Burundi dans la mise en œuvre de ces engagements.
Eric Sabumukama