Le président de la Commission indépendante nationale des droits de l’Homme (CNIDH) Sixte Vigny Nimuraba a présenté, le jeudi 17 janvier 2022, devant la Chambre basse du Parlement, le rapport annuel, édition 2021. La CNIDH a noté avec grande satisfaction que la situation des droits de l’Homme au Burundi a été caractérisée, au point de vue sociopolitique, d’un climat sécuritaire très bonne, de relations avec les autres pays qui se sont nettement améliorées soit au niveau régional et international.
« Au total, 274 saisines ont été clôturées (soit 63%) contre 161 en cours de traitement (soit 37%). Cette dernière catégorie est constituée par des dossiers nécessitant l’intervention de plusieurs acteurs. Au cours de l’année du rapport, sur un total de 435 saisines reçues, 257 étaient liées aux droits civils et politique, 14 aux droits économiques, socioculturels, 108 aux différents services sollicités, 14 liés aux droits de l’enfant, 7 aux droits des personnes déplacées internes et 35 liées aux affaires civiles et pénales de droit commun ne relevant pas de la compétence de la CNIDH », a souligné Sixte Vigny Nimuraba, président de la CNIDH.
Sur les 435 saisines et autosaisines, 387 ont été jugées recevables (soit 89 %) contre 48 jugées irrecevables, soit un pourcentage de 11% en vertu de l’article 44 de la loi portant création de la CNIDH, a-t-il ajouté.
Le président de la CNIDH a également indiqué que durant l’année 2021, cette Commission a effectué 271 visites dans différents cachots de la police communale, des commissariats de police et des parquets, et 6 visites dans toutes les prisons et centres de rééducation pour mineurs en conflits avec la loi.
Eclairer le gouvernement et les pouvoirs publics
Le rapport annuel 2021 contient le bilan des activités et interventions de la CNIDH dans le cadre des missions qui lui ont été assignées en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme et de prévention des violations de ces droits.
Il constitue un outil pour éclairer le gouvernement et les pouvoirs publics concernés sur les éventuelles violations des droits et libertés fondamentaux, dans l’optique de les inviter à remplir leurs obligations et se conformer aux engagements nationaux et internationaux. C’est aussi un moyen pour renforcer les politiques publiques par l’adoption d’une approche basée sur les droits de l’Homme, d’après M. Nimuraba. Cette présentation a été suivie des échanges entre les députés et le président de la CNIDH.
Yvette Irambona