Chaque année, à travers le monde, on célèbre la Journée internationale de la paix le 21 septembre. L’Assemblée générale des Nations unies a déclaré que cette journée serait consacrée au renforcement de l’idéal de paix, tant au sein des pays et des peuples qu’entre eux. Au Burundi, c’est une occasion pour l’Observatoire nationale pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité (ONPGH) de lancer un appel vibrant aux leaders politiques et de la société civile de tout mettre en œuvre pour bâtir une paix durable.
La journée internationale de la paix est célébrée chaque année, le 21 septembre. Elle est dédiée à la paix et particulièrement à l’absence de guerre, qui doit se manifester par un cessez-le-feu dans les zones de combat. Elle est observée dans nombreux pays depuis sa création en 1981.
D’après Jean de Dieu Mutabazi, président de l’ONPGH, le thème retenu cette année est : « Se relever pour un monde plus équitable et durable ». Il a précisé que cette équité et cette durabilité doivent apparaître dans tous les domaines, économique, social, environnemental, celui de la santé etc.
C’est l’occasion pour l’ONPGH de lancer un appel vibrant à la population burundaise toute entière de respecter et suivre les consignes données par le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, en vue de faire face à la pandémie de Covid-19 (respect des mesures barrières à la Covid-19).
C’est aussi l’occasion pour l’ONPGH de sensibiliser tous les Burundais, filles et garçons, jeunes et vieux, Hutu, Tutsi et Twa de donner leur contribution pour un Burundi plus sain, plus équitable et plus juste.
La paix a été perturbée
Le Burundi a traversé des époques et des moments douloureux où la paix a été mise à l’épreuve, rappelle M. Mutabazi. « A titre de rappel, souvenons-nous de la guerre contre l’envahisseur, l’esclavagiste Rumariza ; la résistance contre le colonisateur sous Mwezi Gisabo ; l’assassinat du héros de l’indépendance dans les années 60,et du 1er ministre Ngendandumwe ; de l’époque dite Monrovia et Casablanca; les événements de 1972 et puis la guerre civile qui a commencé avec l’assassinat du héros de la démocratie en 1993 qui a duré pratiquement une dizaine d’années». Ce tableau sombre de l’histoire du Burundi montre bien que la paix a été perturbée et mise à l’épreuve pendant une longue période.
Pour que les crises qu’a traversées le Burundi ne se répètent plus, le président de l’ONPGH interpelle aussi bien la classe politique que toute la population, de s’ engager résolument à consolider la paix pour qu’il n’y ait plus un retour en arrière.
Pour Claver Sabushimike, directeur général des droits de la personne humaine, d’éducation à la paix et à la construction nationale au ministère de la Solidarité, des affaires sociales, de la personne humaine et du genre, la Journée internationale de la paix est célébrée au Burundi pour montrer que la paix règne dans tout le pays. Cette année, elle sera célébrée en province de Muramvya. Il a rappelé, en outre, que cette province a connu des pertubations ces derniers jours, où il y a eu des attaques et que des personnes ont été brûlées vives. Ledit ministère cherche à inciter la population surtout la jeunesse, à promouvoir et à maintenir la paix dans le pays, en général et à Muramvya, en particulier.
La sensibilisation des jeunes ressortissants de différents partis politiques, l’animation des émissions en rapport avec la promotion et le maintien de la paix, sont des activités qui occupent la direction générale des droits de la personne humaine pour la préparation de la Journée internationale de la paix.
Pas de paix, pas de développement
Le président burundais Evariste Ndayishimiye, ne cesse de répéter qu’il faut que chaque bouche ait à manger, et que chaque poche ait de l’argent. L’ONPGH, selon M. Mutabazi, n’a pas manqué d’ajouter sur son agenda, le volet d’enseigner la population un esprit de discernement, et de suivre et d’ écouter les leaders qui mettent en avant l’intérêt de la population en général. Cette dernière doit retrousser les manches, travailler et augmenter la production et atteindre l’ autosuffisance alimentaire et enfin renforcer la cohésion sociale.
Aline Nshimirimana