
Les participants ont appris qu'il faut aider les femmes souffrant de la fistule à rejoindre la structure de soins
Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida à travers le programme national de santé de la reproduction (PNSR) a organisé le vendredi 2 septembre 2022 un atelier de sensibilisation des journalistes sur la lutte contre la fistule obstétricale sous le thème « La fistule obstétricale est évitable, traitable et guérissable ». Cet atelier a été organisé dans le cadre de la campagne de réparation des fistules obstétricales qui va débuter le 5 septembre et être clôturée le 5 octobre 2022. Cette campagne a été organisée par la Fondation Bonne action Umugiraneza au centre Urumuri de Gitega.
Dans son interview, Ananie Ndacayisaba, directeur du PNSR fait savoir que les femmes souffrant de la fistule obstétricale sont parfois discriminées. Elles restent cachées à cause de leur situation. Aujourd’hui, la fistule obstétricale est traitée, elle guérit, personne ne devrait pas rester à la maison. Il ne faut pas stigmatiser les femmes porteuses de la fistule obstétricale, il faut plutôt les aider à rejoindre la structure de soin.
M. Ndacayisaba recommande de signaler tout cas de fistule obstétricale qui s’observe dans la communauté. Le ministère en charge de la santé publique travaille et les agents de santé communautaire, les chefs de colline, les responsables des centres de santé et font une communication verticale jusqu’à ce qu’ils identifient toutes les femmes qui manifestent des signes de la fistule obstétricale. Des messages sont aussi véhiculés même dans les églises pour que tout cas de fistule soit identifié.
Gervais Barampanze qui a représenté l’UNFPA a rappelé que la fistule obstétricale survient à la suite d’un accouchement long et difficile à l’absence d’un personnel de santé qualifié et des soins obstétricaux d’urgence. Le centre Urumuri prend en charge les femmes qui souffrent de la fistule obstétricale. Depuis 2010 jusqu’aujourd’hui, le centre Urumuri a déjà opéré plus de trois mille femmes (3 000) dont 25% ont moins de 25 ans. Cela montre l’importance de lutter contre les mariages et les maternités précoces qui se font avant 18 ans.
Lucie Ngoyagoye