Les habitants souffrent longtemps de l’insécurité foncière
Un conflit foncier concernant 7 800 hectares dans la réserve faunique d’Olderkesi, dans le quartier de Naikarra, à Narok Ouest au Kenya, s’est intensifié alors que les résidents s’affrontent avec les promoteurs au sujet d’un prétendu accaparement des terres et d’une mauvaise gestion.

Le conflit a suscité une vive inquiétude parmi les membres de la communauté touchée, qui appellent à l’intervention du gouvernement.
S’adressant à la presse, les représentants de 600 membres de la communauté ont condamné les injustices présumées et ont félicité le sénateur Ledama Ole Kina pour avoir présenté une motion au Sénat la semaine dernière pour résoudre la crise de la propriété foncière.
La communauté a considéré cette décision comme une étape importante dans la lutte pour ses revendications légitimes.
Le secrétaire exécutif, Joshua Oloishoo, a souligné la frustration et les difficultés auxquelles sont confrontées les populations locales, en particulier les veuves et les orphelins qui sont victimes d’exploitation présumée.
Les membres de la communauté ont accusé les hauts responsables du comité du ranch d’attributions irrégulières de terres, notamment d’attribution de parcelles à des personnes non qualifiées, de subdivision illégale de grandes portions sous de faux noms, de détournement de fonds et de menaces à l’encontre de ceux qui remettent en question leurs actions.
Malgré les tensions croissantes, les membres de la communauté ont juré de poursuivre leur combat pour la justice, insistant sur le fait qu’ils ne céderont pas tant que leurs griefs ne seront pas pris en compte.
La réserve faunique d’Olderkesi est réputée pour son climat favorable, son riche patrimoine culturel et ses paysages à couper le souffle qui attirent les touristes étrangers.
Il est à noter qu’au cours du dernier exercice financier, le gouvernement du comté de Narok a collecté 4 milliards de shillings de recettes touristiques dans la région.
Cependant, les habitants affirment que même si la réserve génère des revenus importants, ils continuent de souffrir de l’insécurité foncière et de l’exploitation.
Source: www.kenyanews
Claude Kazimana