Après les Jeux olympiques de Paris 2024, le Burundi se prépare pour participer aux Jeux paralympiques qui vont se dérouler à Paris du 28 août au 8 septembre 2024. Deux athlètes dont une fille (Adeline Mushiranzigo) et un garçon (Remy Nikobimeze) se préparent pour représenter le pays à cet événement mondial organisé tous les quatre ans à l’intention des personnes vivant avec handicap. Les préparatifs vont bon train comme le confirme le président du comité paralympique, Eugène Nsabayezu.
« Pour ce qui est des préparatifs, on avait donné 4 athlètes dont Adeline Mushiranzigo qui va concourir sur 100 m et 200 m, Remy Nikobimeze qui va faire la distance de 1 500 m, Aline Venancie Manirakiza qui va faire 400 m et 800 m et Jean Baptiste Alaize Mugisha qui va faire le saut en longueur. Tous ces 4 athlètes avaient été accrédités pour se préparer à ces jeux qui vont se tenir en France, mais, sur la liste définitive qui est sortie la semaine passée, le Burundi n’a reçu que deux athlètes seulement. Il s’agit de Remy Nikobimeze et Adeline Mushiranzigo. Les autres n’ont pas pu avoir les minima exigés pour y participer », a indiqué M. Nsabayezu.
Pour la non-retenue de Jean Baptiste Alaize Mugisha, M.Nsabayezu a expliqué que quand il a quitté sa fédération française de handisport en 2021, il était frustré comme quoi on ne l’a pas donné la chance de participer aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020. « D’après les informations provenant de la présidente de cette fédération française, j’ai appris que Jean Baptiste Alaize Mugisha n’avait pas les performances requises pour participer à ces jeux. C’est alors cela qui l’a poussé à venir demander s’il peut participer à ces jeux au nom du comité paralympique du Burundi. Après la lettre de non-objection de la fédération française de handisport, on a accepté que cet athlète puisse représenter le Burundi pourvu qu’il remplisse quelques conditions notamment l’obtention du passeport burundais (chose faite au mois de mars 2023) et le changement de nationalité a été fait le 5 juin 2024. Toutes ces procédures ont été suivies mais, malheureusement, il n’a pas pu participer aux jeux de classification au nom du Burundi alors que la classification pour ces trois autres était déjà finie. Il a alors participé a une classification en France à Chatrin sous ses moyens mais, malheureusement, il a fait 5,97 m alors qu’on exige 6,66 m. C’est pour cette raison qu’il n’a pas été retenu. Contrairement à ce qu’il a dit sur ces plateformes où il accusait l’incompétence du Comité paralympique du Burundi », a-t-il explicité.
Pour les deux athlètes qui ont eu les minima, le président du comité paralympique a fait savoir qu’on s’est contenté de se préparer au centre d’entrainement de Gitega sous la supervision de l’entraineur Omer Habimana parce qu’on n’a pas pu trouver une ville française qui peut les accueillir pour se préparer. Mais, il espère qu’ils vont amener de bons résultats vu l’expérience qu’ils ont dans les compétitions internationales.
Le manque de moyens financiers, un défi majeur
S’exprimant sur les défis majeurs auxquels les athlètes burundais sont confrontés, il a évoqué le manque de moyens financiers. « Pour notre cas, nous n’avons participé qu’à une seule compétition qui a eu lieu au Maroc sous l’appui du comité international paralympique et du ministère ayant les sports dans ses attributions », a-t-il expliqué en ajoutant que le manque des infrastructures sportives constitue aussi un frein au développement du sport paralympique.
Il a terminé en remerciant l’ambassade de France au Burundi et le ministère en charge des sports pour leur soutien que ce soit dans la détection des talents ou dans d’autres activités visant la promotion du sport paralympique.
Olivier Nishirimbere