Le Burundi a été représenté par 4 athlètes de la fédération d’athlétisme dont 3 garçons et une fille. Malheureusement, suite à des blessures, deux d’entre eux ont été déclarés forfait. Il s’agit de Rodrigue Kwizera et Célestin Ndikumana. Malgré cette perte, le président de la Fédération burundaise d’athlétisme et ancien athlète, Dieudonné Kwizera se réjouit de la performance de Francine Niyomukunzi qui s’est classée 16è place au niveau mondial. Il comptait sur la probable qualification d’Egide Ntakarutimana sur le 5000 m hommes, le mercredi 7 août 2024, les choses ont mal tourné.
« Francine Niyomukunzi fait l’honneur du pays. Je me réjouis de ses performances. Elle a fait son mieux même si elle ne se sentait pas à l’aise. Se classer en 16è position au niveau mondial n’est pas chose facile. Cela donne l’espoir de faire mieux dans les prochaines olympiades, parce qu’elle est encore jeune (25 ans) », a indiqué M.Kwizera en déplorant le forfait des deux athlètes en qui, on avait confiance.
Il avait confiance à Egide Ntakarutimana, qui devrait concourir sur le 5 000 m mais, il n’est pas parvenu à se qualifier comme on l’avait souhaité, parce qu’il est arrivé en 10è position avec un chrono de 14’11’’29’’’.
Détecter les nouveaux talents, un des objectifs clés de la fédération
Parlant des perspectives d’avenir pour promouvoir l’athlétisme burundais, le président de la fédération a fait savoir qu’il continue de chercher des sponsors ici et là pour continuer d’exécuter ce projet à tous les niveaux (au niveau des associations provinciales et au niveau régional avant d’atteindre le niveau national. Ce projet ne vise que la promotion de l’athlétisme en formant des athlètes capables de bien défendre les couleurs nationales dans les compétitions internationales.
Des défis à relever
Il est revenu sur les défis auxquels l’athlétisme burundais fait face notamment le manque d’infrastructures sportives et les différentes crises qui ont secoué le pays au cours des années passées. « L’athlétisme du Burundi a connu pas mal de problèmes et cela a fait que le rythme qu’on avait sur la scène a été freiné par les crises que le pays a traversées. Les meilleurs athlètes qu’on a vus datent des années 1993. Vous savez ce qui s’est passé en 1993 (la mort du président Melchior Ndadaye) et après cette année, il n’y a pas eu de nouveaux talents à cause de la crise politique qui a suivi cet événement malheureux. Après la médaille d’or de Venuste Niyongabo aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, il y a eu un vide qui a persisté jusqu’en 2012 aux Jeux Olympiques de Londres avec la participation de Francine Niyonsaba qui avait été détectée en 2010-2011. Après 2012 Francine Niyonsaba, on a vu Antoine Gakeme avant la crise de 2015 où on a vécu un autre vide depuis la crise de 2015 jusqu’en 2020 avec l’apparition de la Covid-19 qui a aussi paralysé les activités sportives. Pendant cette période, les compétitions interscolaires ne marchaient pas très bien alors que les écoles constituent une pépinière pour la fédération d’athlétisme mais aussi pour d’autres fédérations », a-t-il expliqué.
Il a précisé que malgré tous ces obstacles, la Fédération n’a pas complètement arrêté de travailler jusqu’à avoir des athlètes qui ont représenté le pays au championnat du monde Cross country, championnat du monde en salle et sur route. Il a conclu en disant que ces genres de compétitions permettent effectivement de se mesurer avec d’autres athlètes au niveau international notamment les Ethiopiens, les Kenyans et les Ougandais.
Olivier Nishirimbere