Sous le thème: «Investir dans l’alimentation scolaire locale pour transformer les systèmes éducatifs pour un avenir inclusif et prospère sur le continent africain», le gouvernement du Burundi a abrité le vendredi 1er mars 2024, les activités de la célébration de la 9e édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire(JAAS). Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye a souligné que le Burundi a la vision d’atteindre la couverture nationale en alimentation scolaire en 2032.
Selon le président de la république du Burundi, la célébration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire est une décision des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine dans une session ordinaire qui s’est tenue au mois de janvier 2016 en Ethiopie. Et depuis 2016, le gouvernement du Burundi a commencé le programme de l’alimentation scolaire. En effet, la célébration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire de cette année, se place dans un contexte propice où l’Union africaine a choisi l’éducation comme thème de l’année 2024.
M. Ndayishimiye a rappelé que l’éducation constitue une base fondamentale sur laquelle le peuple du monde entier s’appuie pour le développement socioéconomique de leur pays. C’est pourquoi le Burundi a pris le Programme de l’alimentation scolaire comme une priorité. C’est ainsi que le gouvernement a triplé le budget alloué à l’alimentation scolaire pour l’exercice 2023-2024 passant de 4,8 milliards de francs burundais à 12,5 milliards de francs burundais. Il a rassuré que le gouvernement du Burundi continuera à multiplier ses efforts car l’alimentation scolaire constitue un investissement pour bâtir un avenir meilleur.
L’alimentation scolaire a réduit de 3,6% les abandons scolaires
Le président de la République a signalé que l’étude du programme national commanditée par le gouvernement du Burundi a montré que, grâce à l’impact multisectoriel de l’alimentation scolaire locale, chaque dollar investi dans le programme de l’alimentation scolaire, génère en moyenne 5,2 dollars à l’économie du pays. Il a ajouté qu’une autre étude a montré que l’alimentation scolaire au Burundi a augmenté le taux de réussite à 7,1% pour une moyenne nationale et a réduit de 3,6% le taux d’abandon scolaire. Il a précisé que le Burundi prévoit atteindre l’alimentation scolaire universel en 2032, c’est-a-dire qu’il fait tout pour couvrir toutes les provinces du pays. Le président de la république du Burundi a pris l’occasion de remercier la Première dame du Burundi, marraine du programme d’alimentation scolaire, pour son implication.
La jeunesse constitue un atout dans l’atteinte des objectifs de développement
Selon le commissaire de la division de l’éducation au département de l’éducation de la science, de la technologie de la commission de l’Union africaine, Mohammed Belhocine, l’Afrique a des opportunités pour atteindre les objectifs du développement durable grâce à la jeunesse. C’est pourquoi il est très important d’investir dans l’éducation. Il a précisé que des améliorations dans la scolarisation sont évidentes en Afrique que ce soit la scolarisation en général ou la scolarisation des enfants en particulier. Toutefois, il y a encore un chemin à parcourir car il y a la tendance d’investir dans l’éducation dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Et cela peut contribuer dans la pérennisation de l’inégalité des chances en ce qui concerne l’éducation. C’est pourquoi, il a interpellé tous les Etats membres de l’Union africaine à investir dans l’éducation au même pied d’égalité, tant dans les zones urbaines que dans les zones rurales.
Fidès Ndereyimana