Le genre et le changement climatique ont une relation évidente. Le genre est une construction sociale qui définit la division de travail, l’accès et le contrôle des ressources entre les hommes et les femmes selon les concepts de la société. Alors que le changement climatique est un phénomène naturels qui peut provoquer des catastrophes naturelles. Pour faire face à ces changements, tout le monde, surtout les femmes, doivent être impliquées dans les stratégies de résilience à ces catastrophes naturelles.
Au cours d’un entretien avec le journal «Le Renouveau», Marie Bernadette Hakizimana, point focal genre à l’Isabu, a fait savoir que normalement, pour élaborer des stratégies qui visent la résilience au changement climatique, les hommes et les femmes devraient s’impliquer d’une manière active. Ces stratégies envisagent de vivre décemment bien qu’il y ait des changements climatiques. « Nous sommes conscients que les femmes rurales en général s’occupent de l’agriculture à plus de 80 %. Or, quand il s’agit d’organiser des séances de sensibilisation et d’information sur les activités à entreprendre pour faire face aux changements climatiques, notamment le traçage des courbes de niveau, la plantation des arbres qui luttent contre l’érosion des terres arabes, etc, il se remarque dans beaucoup de cas, la présence majoritaire des hommes au lieu des femmes. Cela sous prétexte que ces dernières n’ont pas de temps pour passer toute une demi-journée dans une réunion en laissant de côté les travaux ménagers », a-t-elle précisé.
Or, explique-t-elle, ce sont surtout les femmes qui s’occupent des activités de résilience au changement climatique. Ce sont souvent elles qui mettent du fumier dans les champs cultivables, elles doivent savoir quelles sont les semences adaptées à telle ou telle autre saison, comment elles organisent des activités d’entretien entre le semis et la récolte de différentes cultures. Pour ce faire, elles devraient être impliquées dans toutes les stratégies visant la résilience au changement climatique.
Choisir les séances d’information qui avantagent les femmes
Mme Hakizimana a suggeré que les intervenants dans le secteur de la promotion de l’environnement, surtout dans la résilience au changement climatique, doivent impliquer les hommes et les femmes dans l’élaboration des stratégies visant la résilience. Les agronomes en collaboration avec les administratifs à la base devraient organiser des heures qui avantagent surtout les femmes pour les sensibiliser et informer sur les activités visant la résilience aux changements climatiques.
Rose Mpekerimana