Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a organisé le mardi 18 mai 2021, un atelier de sensibilisation sur les engagements sous- régionaux et régionaux pris par le Burundi dans le cadre de l’intégration régionale, pour évaluer les réalisations engagées par le Burundi tout en se référant au Plan national de développement (PND).
L’intégration du Burundi au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) renforcera les objectifs économiques et industriels du pays. Elle permettra la promotion du commerce et l’investissement et une meilleure exploitation des perspectives du secteur privé.
Dans son discours de circonstance, Isidore Ntirampeba, secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a indiqué que les réalisations du Burundi en matière d’intégration régionale ne sont pas encore à la hauteur de ses ambitions, il reste malheureusement un marché d’écoulement au lieu de participer dans ce commerce intra-communautaire.
Le Burundi se prépare à entrer dans le marché continental africain qui présente d’énormes opportunités pour le pays au cas où nous nous préparons suffisamment pour cette compétition. Du côté du gouvernement, plusieurs activités ont été déjà menées entre autres l’élaboration de la stratégie nationale d’intégration régionale du Burundi (2018-2027) qui est dans sa phase finale et l’élaboration de la stratégie d’industrialisation.
Nécessité de l’implication du secteur privé
D’autres activités plus nombreuses nécessitent l’intervention du secteur privé et des partenaires pour positionner le Burundi dans ce marché africain. « C’est pourquoi nous lançons un appel vibrant à tout un chacun de nous concerter dans nos interventions en vue de promouvoir le commerce du Burundi, donc l’image du pays », a conclu M.Ntirampeba.
Du côté de la Chambre fédérale du commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB), Ginette Karire, vice-présidente de cette chambre a fait savoir que le commerce intra-africain oscille autour de 14% en termes simples, « les Africains achètent chez les Africains seulement 14% des produits qu’ils importent et achètent en dehors du continent 86 % des produits qu’ils importent en dépit de l’existence de Communautés économiques régionales. Quant au commerce intra-européen, il se chiffre à 70%. Mme Karire interpelle le gouvernement à penser à faciliter la participation du secteur privé dans les négociations en cours.
Yvette Irambona