Lors du Forum national sur le développement organisé du 18 au 19 novembre 2021, organisé par la présidence de la République, il a été révélé que le développement des infrastructures, en l’occurrence les routes, est un moteur de croissance des activités économiques. Il faut réduire la pression des poids lourds sur nos routes pour les garder en bon état.
« Le Burundi accuse un déficit en termes des infrastructures de transport dans toutes ses formes. Ce déficit nous coûte énormément cher parce que l’on paie un service qui n’est pas consommé ». Tels sont les propos du secrétaire exécutif du corridor central Dieudonné Dukundane, lors de sa présentation au cour du forum national sur le développement.
L’autre problème est lié à la maintenance du peu d’infrastructures dont le pays dispose sans oublier celui lié au financement. Le réseau routier national sur un réseau de plus de 1 000 km, M.Dukundane a indiqué que seulement 40% sont dans un bon état et le reste nécessite des interventions urgentes. Les estimations en terme de budget, a-t-il dit, renseigne que pour fixer notre réseau routier national, le Burundi a besoin de 1,2 milliards de dollars américains.
Les pertes sont énormes
Suite à un mauvais état de certaines routes du Burundi, les pertes sont énormes. A titre illustratif, quitter Bujumbura pour se rendre à Nyanza-Lac sur une distance de 150 km, l’on mettait 1h30 min quand la route était en bon état. Mais actuellement, a-t-il dit, l’on met autour de 4h suite à la défectuosité de la route. Le carburant consommé est de plus de 50 l alors que si elle était en bon état, l’on en consommerait 20 l.
Au niveau du transport international, M. Dukundane a fait savoir que le Burundi importe plus qu’il n’exporte. La plupart de nos importations nous arrivent par le transport routier international avec le corridor central qui se taille la part du lion.
L’analyse montre qu’il y a une perte entre le coût de transport des produits qui passent par le chemin de fer par rapport aux produits qui nous arrivent par la voie routière. Le fait que nous n’avons pas d’infrastructures qui répondent aux attentes des opérateurs économiques, constitue une opportunité qui se transforme en perte, a-t-il dit.
La triple solution stratégique, a dit M. Dukundane, c’est de réduire la pression des poids lourds sur nos routes. Les poids lourds doivent être transférés sur un mode de transport qui les supporte qui est le chemin de fer et le transport lacustre. Pour trouver une solution adéquate, il faut construire le chemin de fer. Si nous ne construisons pas un chemin de fer, a dit M. Dukundane, nous allons perdre tous les dix ans un milliard de dollars américains. En plus de cela, il faut mettre en place un mécanisme de financement de nos routes.
Négocier et signer des accords et des contrats
Quant au domaine de l’énergie, la problématique est la même. Les besoins en terme d’énergie se chiffrent à 1 200 mégawatts. Malgré la construction des barrages, nous resterons avec un déficit de 74%. L’une des solutions proposée à ce secteur est de négocier et signer rapidement des accords et des contracts d’interconnexions avec des pays qui ont des potentiels énergétiques.
En plus de cela, M.Dukundane a indiqué que l’on a besoin d’infrastructures touristiques pour transformer l’économie du pays.
Martin Karabagega