Lors de l’atelier de sensibilisation organisé, le jeudi 3 mars 2022, par l’Office burundais des recettes (OBR) sur la campagne de recouvrement de l’impôt sur les revenus locatifs, certains administratifs ont posé différentes questions relatives à cet impôt. Aussi, des éclaircissements ont été fournis. Les administratifs doivent vérifier si tous les contribuables redevables de l’impôt sur les revenus locatifs s’en acquittent dans leurs localités.
Parmi les questions soulevées par certains administratifs, il y a, entre autres, la question de savoir si l’OBR a déjà fait une enquête visant à connaître toutes les maisons louées au Burundi, la demande de réduction du taux de 40% qui vont dans les caisses de l’Etat, etc.
Sur la question de savoir si toutes les maisons louées sont connues, Déo Nimubona, le chargé du département des petits et micro contribuables à l’OBR a indiqué qu’il n’y a pas d’enquête préalable faite pour identifier toutes maisons louées au Burundi. Pour ce responsable, comme 60% des recettes de l’impôt locatif sont distribués aux communes selon les impôts collectés dans chaque commune, les administratifs locaux ont été interpellés d’appuyer l’OBR dans cette lutte contre l’évasion fiscale. Etant donné que lorsque ces recettes augmentent considérablement, cela permet aux communes d’avoir de l’argent pour financer certains de leurs projets.
Les administratifs appelés à prendre les devants dans la lutte contre l’évasion fiscale
S’agissant de la demande de réduction du taux de 40% de l’impôt sur les revenus locatifs collecté que l’OBR met dans le trésor public, ce responsable leur a expliqué que toute collecte des taxes et impôts est régie par la loi mise en place par le gouvernement burundais. Il en est de même pour l’impôt locatif. Pour ce faire, il appartient au gouvernement de décider sur l’augmentation ou la réduction du pourcentage à octroyer aux communes, a signifié M. Nimubona.
Les administratifs ont également exprimé leurs inquiétudes sur le fait que certains détenteurs des maisons de location haussent les frais de location comme ils veulent. Ils ont voulu savoir si l’OBR parvient à découvrir ces gens d’autant plus que l’impôt locatif est payé une fois l’année. M. Nimubona les a tranquillisés. « Différents contrôles sont prévus à l’OBR, y compris les contrôles sur terrain ». Mais, il a déploré le fait qu’il ne leur soit pas facile d’arriver partout suite à un staff limité. Sur cela, les administratifs ont été appelés à aviser l’OBR au cas où il y aurait des gens suspectés de ne pas s’acquitter convenablement de l’impôt locatif. En plus, les administratifs doivent prendre les devants dans l’identification des maisons en location dans leurs localités, et dans la mesure du possible, vérifier si les contribuables redevables de l’impôt sur les revenus locatifs s’en acquittent.
Claude Hakizimana