Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage par le biais de l’Igebu (Institut géographique du Burundi) a organisé, le mardi 27 février 2024, un atelier d’échange sur la prévision météorologique de la période de mars à mai 2024 pour la saison culturale B. Il est informé au public que les précipitations seront en général excédentaires dans tout le pays.
Dans son discours de circonstance, le ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Prosper Dodiko a fait savoir que les variabilités climatiques qui se manifestent au Burundi par des précipitations irrégulières ou excessives, l’insuffisance pluviométrique dans certaines régions, la tombée des grêles, les vents violents, les perturbations des saisons, etc…constituent actuellement une menace au développement socio-économique durable de notre pays. Il a signifié que la présentation de la note de prévision météorologique de cette saison culturale dite « Impeshi », va permettre au public d’être informé sur la pluviométrie prévue dans les différentes régions naturelles du pays ainsi que les dates probables du début et de la fin de la saison. « Cette information est très importante car, elle permet aux différents acteurs du secteur agricole de bien planifier les activités et le bon choix des cultures en fonction de la quantité et de la durée des précipitations », a-t-il précisé.
Il a ajouté que pour les autres secteurs sensibles aux variabilités climatiques, cette information leur permettra d’envisager des mesures de prévention , d’atténuation et d’adaptation en cas de fortes précipitations ou en cas d’insuffisance pluviométrique. Il a enfin affirmé que le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour s’approprier des activités de prévention aux aléas climatiques qui freinent le développement durable du pays
Des actions pour prévenir les changements climatiques
Les exposés présentés ont montré qu’il y aura des précipitations excédentaires dans les régions naturelles de Mugamba, Buyenzi et une partie de Mirwa. Ils ont également montré qu’il va se manifester des précipitations normales à tendance excédentaire pour le reste des régions naturelles du pays.
Suite à ces informations, les participants ont proposé que ces prévisions météorologiques soient publiées le plus tôt possible pour que les agriculteurs à la base prennent des précautions sur les cultures qui résistent aux fortes pluies. Ils ont aussi suggéré que les agriculteurs soient encadrés sur les actions à mener pour faire face aux précipitations excédentaires. Ils ont cité, entre autres, la gestion quotidienne des ruissellements, la pulvérisation des cultures mais aussi la plantation des cultures qui résistent aux fortes pluies. C’est entre autres, les haricots volubiles, le blé, la patate douce mais aussi des cultures qui ont un petit cycle végétatif.
Les participants ont enfin suggéré que tous les intervenants dans le secteur de lutte contre les changements climatiques profitent des opportunités des fortes pluies afin d’identifier les défis et risques qui peuvent être causées par ces pluies afin d’établir les solutions envisageables pour y faire face.
Rose Mpekerimana