Les hépatites virales B et C constituent un problème majeur de santé publique dans le monde en général et au Burundi en particulier. C’est ce qu’indique Freddy Nyabenda, docteur et spécialiste en santé internationale.
« Les hépatites virales sont des infections du foie causées par l’un des cinq principaux virus des hépatites à savoir A, B, C, D, et E », rappelle ce médecin. Il fait savoir que les hépatites virales B et C sont des maladies plus infectieuses que le Sida. « Au Burundi 4,6% de la population générale souffrent de l’hépatite virale B alors que 8,2% souffrent de l’hépatite virale C ». Se basant sur les données récoltées au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), sur cent donneurs du sang en 2017, 3,2 % souffraient de l’hépatite virale B au moment où 3,5% souffraient de l’hépatite virale C.
Selon M. Nyabenda, les chiffres vont généralement en augmentant. « Pour la période de 2018- 2019, au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), sur cent donneurs du sang, 2,6% ont des virus de l’hépatite B au moment où 4,4% ont les virus de l’hépatite C ». Ce médecin appelle le concours de tout un chacun pour éradiquer ces maladies
Cinq principales voies de transmission
M. Nyabenda parle de cinq principales voies de transmission des hépatites virales B et C. Il s’agit de la transmission de la mère à l’enfant et de la transmission intrafamiliale par des objets de toilette responsables de petites plaies.
Il s’agit également de la transmission par piqûres d’aiguilles infectées, les tatouages, les piercings et les expositions au sang ou à des liquides biologiques infectées. Ces hépatites peuvent être transmises lors des rapports sexuels non protégés. « L’hépatite B peut être transmise par la salive ».
Pour prévenir ces maladies, M. Nyabenda conseille de dépister toutes les femmes enceintes et de traiter ces hépatites avant l’accouchement si le test s’avère positif. Il donne également l’alternative de vacciner les nouveaux- nés dans les 24 heures et d’élargir à toute la famille le dépistage et la vaccination.
Moïse Nkurunziza