A l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre l’hépatite le mercredi 28 juillet 2021, la Première dame du pays Angéline Ndayishimiye a procédé au lancement de la campagne de dépistage de l’hépatite virale B chez les femmes enceintes, sous le thème « L’hépatite ne peut pas attendre, les mamans ne peuvent pas attendre».
Lors d’un atelier de sensibilisation, la Première dame du pays Angéline Ndayishimiye a indiqué que le thème choisi invite les parties prenantes à conjuguer leurs efforts pour lutter contre ce fléau, en protégeant les femmes enceintes et les nouveaux-nés.
C’est ainsi que Mme Ndayishimiye interpelle chaque femme enceinte à se faire dépister. Pour y arriver, il faut rendre disponible le matériel nécessaire jusque même dans les centres de santé de l’intérieur du pays. Etant donné que ce matériel coûte très cher, « nous invitons les différents partenaires dans le domaine de la santé à manifester leur soutien afin de lutter contre l’hépatite et aux leaders politiques, de faire une large sensibilisation pour combattre ce fléau ».
L’hépatite handicape la santé de la population
Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida a précisé que certains chiffres montrent que l’hépatite existe au Burundi et handicape la santé de la population. En guise d’exemple, en 2020, 15 039 personnes ont fait le dépistage de l’hépatite B et à peu près 2 441 personnes soit 16 % ont été testées positives. En ce qui concerne l’hépatite C, pour 11 108 personnes ayant fait le dépistage, 2 146 personnes soit 19 % ont été testées positives.
Pour ce qui est du CNTS (Centre national de transfusion sanguine) chargée de la collecte du sang, on a trouvé que 1,6% du sang contient de l’hépatite B et 2,9% contiennent de l’hépatite C. D’après les études déjà faites, plus de 5% sont des malades de l’hépatite B et à peu près 10 % sont des malades de l’hépatite C, a souligné M. Ndikumana.
L’OMS salue les efforts du gouvernement
Xavier Crespin, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’au niveau du Burundi, cette organisation salue déjà les efforts en cours pour la mise en place d’un programme de lutte contre les hépatites qui s’est traduit par l’élaboration du premier plan stratégique de lutte contre les hépatites en 2018, l’adoption au niveau national des recommandations de l’OMS pour le diagnostic et le traitement , la désignation d’un point focal national de lutte contre les hépatites, le renforcement progressif des capacités des prestataires mais aussi, la récente intégration de la lutte contre les hépatites dans le programme de lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles.
Ce qu’il faut faire
« Malgré ces avancées, il reste beaucoup à faire. Je lance un appel à toutes les parties prenantes à faire en sorte que l’accès au dépistage des femmes enceintes soit effectif et intégré au paquet de soins prénatals au même titre que le VIH-sida et la syphilis dans le cadre de la triple élimination », a souligné M. Crespin.
Aussi, rendre disponible le traitement préventif pour celles qui sont testées positives, et que les enfants puissent bénéficier pleinement du vaccin contre l’hépatite virale B à la naissance dans le cadre de la couverture universelle, a-t-il poursuivi.
Il est prévu un dépistage pour 500 femmes pendant les trois jours de la campagne.
Yvette Irambona