Profitant des vacances gouvernementales, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye continue ses descentes sur terrain. Accompagné du ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse, le président de la République a effectué, le lundi 6 janvier 2025, des descentes sur différents sites d’exploitation des minerais dans les provinces de Gitega et Karusi.Sur tous les sites visités, le président Ndayishimiye a recommandé aux exploitants de travailler dans le strict respect du Code minier en vigueur et en veillant à la protection de l’environnement.
Le chef de l’Etat a débuté sa visite sur le site Mbabazi de la vallée Kagogo, en commune Nyabikere de la province de Karusi. La coopérative « Shishikara light » qui fait l’exploitation de la cassitérite. Selon le président de cette coopérative, les travaux ont débuté le 25 novembre 2024 et suspendus à partir du 18 décembre pour célébrer les fêtes de fin d’année. Pendant cette période de plus d’un mois de travail, la coopérative a déjà produit 2 tonnes 728 kg de cassitérites. Et au comptoir, ajoute-t-il, un kilo de cassiterites d’une teneur de 60% se vend à 12 dollars américains. Après le site Mbabazi, la visite s’est poursuivie sur le site Butwe situé dans la commune Shombo de la province de Karusi. Ce site est exploité par la coopérative « Dutezanyimbere » qui a commencé ses travaux depuis le 17 mai 2024. Le président de cette dernière a indiqué que jusqu’aujourd’hui, une quantité s’élevant à 8tonnes 458 kg de cassitérites a été déjà produit. Sur les deux sites, le constat a été que les exploitants ne respectent pas le code minier notamment en ce qui concernent les pourcentages à donner à l’Etat comme premier actionnaire. Selon le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, le code minier prévoit au moins 16% que l’exploitant doit d’abord donner à l’Etat avant de partager le bénéfice. C’est au moment où les exploitants ont laissé entendre qu’ils donnent 7% à l’Etat. M. Ndayishimiye a recommandé à l’OBM et le ministère en charge des mines de revoir les contrats qu’ils ont signés avec ces exploitants pour qu’ils se conforment au code minier en vigueur. Concernant l’environnement, le président. Ndayishimiye a instruit aux exploitants d’aller systématiquement en veillant à la remise à l’état initial les terres endommagées pour qu’elles redeviennent encore cultivables.
Les minerais constituent un moteur pour arriver à la Vision 2040-2060
Le chef de l’Etat s’est ensuite rendu dans la province de Gitega où il a visité le site d’exploitation minière se trouvant sur la colline Rutanganika en commune Makebuko. Là-bas, il a rencontré plusieurs coopératives qui font l’exploitation de la cassitérite. Sur la colline Mwaro-Ngundu de la même commune le président Ndayishimiye a pu constater l’état des lieux du projet de transformation des pierres inertes (marbres) en carreaux, pierres ornementales et produits dérivés. Comme à Karusi, M. Ndayishimiye a prodigué des conseils aux exploitants en précisant que le Burundi compte sur les minerais pour améliorer son économie et ainsi progresser vers la vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060. Pour ce, les exploitants doivent le faire dans la transparence en donnant à l’État ses pourcentages et éviter le détournement.
La population est invitée à couper court avec les ligalas
En plus des sites miniers, le président Ndayishimiye a aussi visité son champ se trouvant sur la colline Gashanga, en commune Bugenyuzi de la province de Karusi. Ce dernier est composé de maïs sur 10ha, colocases sur 2 ha, arachides sur 2 ha et soja sur 1ha.
Sur tous les lieux visités, le chef de l’Etat a conseillé à la foule venue l’accueillir d’éviter les « ligalas » et rompre avec la paresse, étant donné que cette année 2025 est dédiée au plus passionné par le travail (Umunyamwete). Selon M. Ndayishimiye, en plus d’être une source de pauvreté dans les ménages et dans le pays, les « ligalas » sont aussi source de tous les comportements indignes. Pour les éradiquer, le président Ndayishimiye a instruit aux administrateurs communaux de disponibiliser des champs de référence pour que ceux qui seront attrapés étant sur les « ligalas » passent la journée en train d’y travailler sans être payés. Le président a aussi appelé à la consolidation de la paix et à promouvoir l’hygiène.
Eric Sabumukama