La Primature a organisé, le jeudi 18 Décembre 2025 dans la capitale politique Gitega, une réunion sur la revalorisation de vieux boisements appartenant à l’Etat, à l’intention des représentants du secteur de l’environnement, de l’éducation, des finances et de l’administration. Le ministre des Finances, du budget et de l’économie numérique Alain Ndikumana, était le représentant du Premier ministre dans cette réunion. Il explique que cette revalorisation est allouée sur deux volets à savoir, résoudre le défi lié au manque des bancs pupitres dans les écoles et pallier l’économie nationale.

Comme l’a signalé le ministre Alain Ndikumana, d’après l’inventaire faite à travers tous les établissements scolaires du pays, il faut dix-huit milliards de francs burundais pour résoudre le problème de manque de bancs-pupitres dans les écoles. Et, en revalorisant les vieux boisements publics, l’Etat espère empocher 188 milliards FBu en vendant le bois issu de ces derniers tout en veillant à la protection de l’environnement. C’est ainsi qu’en marge de cette revalorisation de vieux boisements, l’Etat a jugé bon de, d’abord, lever le défi lié au manque de bancs pupitres dans les écoles en se servant de ces arbres. Partant de ce souhait, M. Ndikumana a demandé aux participants de mener ce projet avec responsabilité, afin d’éviter tout abus. Il a, par la suite, annoncé que chaque direction communale de l’éducation recevra, bientôt, une somme de cent millions FBu destinée aux activités, depuis l’abattage des arbres jusqu’à la fabrication des bancs-pupitres. Comme précision sur les modalités de cette première phase du projet de revalorisation des vieux boisements de l’Etat, Alain Ndikumana fait savoir que chaque commune devra exploiter six hectares d’arbres, dont deux pour produire les bancs pupitres, deux à vendre aux enchères et deux autres pour produire des planches et madriers à vendre. Les revenus issus de ces quatre hectares devront être versés dans les caisses de l’Etat. Cette répartition, a-t-il expliqué, a pour objectif, d’identifier lequel type de vente génère plus de revenus.

Un besoin national de plus de 330 000 bancs pupitres
Quant au directeur de cabinet du Premier ministre Jean Claude Barutwanayo, il a signalé que l’éducation de qualité est une priorité nationale de développement notamment, inscrit dans la Vision 2040-2060. C’est pour cette raison que le gouvernement du Burundi a décidé de valoriser ses vieux boisements par la production locale des bancs pupitres. Il a invité les administrateurs communaux à identifier les arbres matures et les forestiers communaux à superviser les activités d’abattage de ces arbres de façon planifiée, selon les normes environnementales avec reboisement compensatoire. Il a précisé qu’au niveau national, le besoin en bancs pupitres s’élève à 331 956 bancs pupitres, en raison de 80.852 par commune.
A son tour, le ministre en charge de l’environnement Calinie Mbarushimana a conseillé les concernés par ce projet, notamment les administrateurs communaux, les directeurs communaux de l’éducation et les forestiers communaux, de l’exécuter correctement, soulignant que toute mauvaise exécution aura des conséquences chez les responsables; insistant ainsi sur la nécessité de travailler en synergie et dans la transparence.
Eric Sabumukama
