Le ministère ayant la sécurité publique dans ses attributions, à travers la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes en collaboration avec l’Organisation internationale des migrations (OIM) organise un atelier de restitution de la cartographie multirisque au Burundi basée sur le projet intitulé: « Renforcement de la résilience face aux risques liés aux catastrophes naturelles au Burundi ». Le secrétaire permanent au ministère ayant en charge la sécurité publique, André Ndayambaje a indiqué que cette carte constitue un outil de planification qui permettra la connaissance des risques et la prise de bonnes décisions d’arbitrage.
« Pour faire face au changement climatique, le gouvernement du Burundi a mis sur son plan d’action la réduction de la vulnérabilité chez les communautés à travers un partenariat dynamique avec les acteurs humanitaires et ceux du développement », a indiqué M. Ndayambaje.
La chef de mission de l’OIM Burundi, Vijaya Souri a dit que le Burundi est l’un des pays le plus souvent touchés par les changements climatiques dans le monde. Selon elle, les impacts de ces risques sont de plus en plus ressentis par les populations burundaises, qui perdent souvent leurs terres, leurs maisons, leurs commerces et malheureusement parfois leurs proches lorsqu’une catastrophe survient. « Sur les 113 408 personnes déplacées estimées par le bureau de DTM de l’OIM en septembre 2021, 83 % ont été déplacées par une catastrophe naturelle ».
S’impliquer dans l’opérationnalisation du fonds de réduction des risques
Le secrétaire permanent au ministère ayant en charge la sécurité publique a fait savoir que les partenaires du gouvernement devraient s’impliquer dans l’opérationnalisation du fonds de réduction des risques des catastrophes. Ce fonds sera essentiellement destiné à assister les populations victimes de catastrophes, à réhabiliter les infrastructures communautaires endommagées, à relocaliser les personnes déplacées de l’intérieur et à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes et ses démembrements.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, va mettre en place un mécanisme national d’alerte précoce basé sur les communautés. Il va également intégrer la réduction des risques de catastrophes dans les programmes de formation et doter la protection civile du matériel et équipements de secours.
Le président de la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes, Anicet Nibaruta a, quant à lui, indiqué que la cartographie reçue de l’OIM, s’est référée sur cinq aléas à savoir les pluies torrentielles, les inondations, les glissements de terrain, les vents violents et le séisme. Il a demandé aux experts qui ont fait cette cartographie d’insérer l’aléa sécheresse.
Concernant l’utilité de cette cartographie, M. Nibaruta a indiqué qu’elle permettra de comprendre ces risques pour mieux les gérer. En plus, différents acteurs de la vie nationale vont s’y référer pour établir des planifications sectorielles de développement socio-économique. Elle a donné l’exemple des secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de l’aménagement du territoire, des titres fonciers, etc.
Moïse Nkurunziza