La Famille pour vaincre le sida (FVS) Amade- Burundi a célébré le jeudi 11 avril 2024, la Journée internationale de la femme normalement célébrée le 8 mars au niveau mondiale. La représentante légale de ladite association a précisé que suite aux activités chargées prévues au mois de mars, la FVS a choisi de la célébrer en cette date pour permettre à beaucoup de ses membres d’y participer. L’objectif de cette journée est d’échanger les expériences sur les activités en cours de réalisation appuyés par le projet « Nawe nuze » de FVS.
Dans son mot de circonstance, la représentante légale de FVS, Spès Nihangaza a fait savoir que l’adhésion des femmes dans les associations appuyées par «Nawe Nuze» a changé la vie au quotidien de différentes femmes: « Avant d’adhérer dans des associations, les femmes sont considérées comme des fardeaux par leurs maris. Elles ne sont pas associées dans les décisions prises par leurs maris parce que ceux-ci ne voient pas en quoi elles sont utiles dans la gestion de leurs foyers », a-t-elle précisé.
Mme Nihangaza a indiqué qu’avec l’adhésion des femmes dans différentes associations, elles sont capables d’épargner et de demander de petits crédits qui les aident à réaliser leur micro projets. Les bénéfices issus de ces derniers permettent à ces femmes de participer activement dans la gestion de leurs familles. Elles sont par conséquent bien considérées par leurs maris puisqu’elles les aident dans la gestion de leurs foyers.
Mme Nihangaza a saisi cette opportunité pour faire un clin d’œil aux femmes qui sont regroupées dans des associations de se faire élire dans les comités de gestion de ces associations afin que leurs intérêts soient considérés au moment de l’exécution des projets élaborés.
Des expériences partagées
Les témoignages partagés par les femmes de différentes associations ont relaté les avantages qu’elles en ont tirés. Beaucoup de femmes ont précisé qu’elles n’avaient même pas 5 000 FBu par mois pour contribuer dans la gestion de leurs foyers. Elles demandaient presque tout à leurs maris. Par conséquent, ces derniers les considéraient comme des consommateurs seulement. Qu’il n’est pas donc nécessaire de les consulter au moment de la prise de décision concernant la gestion des biens familiaux: « Avec l’adhésion dans les associations appuyés par le projet « Nawe Nuze » de FVS, nous avons un esprit ouvert au changement. Nous avons commencé avec des formations qui nous montrent comment nous pouvons épargner et demander des crédits. Nous avons, par après, élaboré de petits projets qui peuvent être exécutés grâce à ces crédits. Avec les bénéfices issus de nos activités génératrices de revenus, nous sommes capables de nous prendre en charge ainsi que nos familles », ont-elles affirmé.
Ces femmes issues de différentes associations interpellent d’autres femmes qui n’ont pas encore compris les avantages à s’associer avec les autres, à ouvrir leurs esprits pour adhérer dans les associations afin de participer activement dans la gestion de leurs ménages en collaboration avec leurs maris.
Rose Mpekerimana