Tout le monde devrait s’impliquer dans la promotion de l’athlétisme car, c’est un sport qui a toujours contribué dans la visibilité du Burundi sur la scène internationale. Cela ressort de l’entretien mené le mercredi 28 février 2024 avec Francine Niyonsaba, une athlète burundaise qui a déjà pris part dans trois olympiades notamment à Londres 2012, à Rio 2016 et à Tokyo 2020. Elle profite de cette occasion pour prodiguer des conseils aux athlètes burundais qui se préparent pour les Jeux olympiques de Paris 2024 (JOP2024).
« L’athlétisme est une discipline qui a toujours fait retentir l’hymne national du Burundi dans les compétitions internationales. Les athlètes burundais ont besoin d’être soutenus et encouragés pour qu’ils puissent continuer à briller sur la scène internationale et ainsi vendre l’image du pays », a-t-elle expliqué en conseillant aux athlètes burundais surtout ceux qui cherchent encore les minimas pour participer aux JOP2024 de faire des entrainements intensifs pour qu’ils puissent bien défendre les couleurs nationales dans ces compétitions internationales qui ont lieu tous les quatre ans. « Je souhaite voir d’autres Vénuste Niyongabo et Francine Niyonsaba parmi les athlètes burundais. Le Burundi n’a que deux médailles olympiques. Il en a besoin d’autres», déclare-t-elle.
Elle interpelle les instances de prise de décisions dans le domaine du sport à continuer de soutenir les athlètes surtout lors des compétitions internationales pour que le Burundi gagne toujours une visibilité sur la scène internationale. Elle a ajouté que les parents doivent aussi jouer un grand rôle dans la promotion du sport en général et dans le sport féminin en particulier. Elle a témoigné que, quand elle a commencé à s’entrainer intensivement, les gens la considéraient comme une folle. Il faut donc, selon elle, briser toutes ces stéréotypes. Aux filles, elle leur conseille d’avoir une passion pour le sport en général et pour l’athlétisme en particulier car, précise-t-elle, le sport peut porter un athlète le plus loin possible.
Un espoir pour défendre encore une fois les couleurs nationales
Etant donné que cette athlète vedette qui a battu dernièrement le record mondial au 3 000 m dames, n’a plus d’accès aux compétitions internationales suite à la décision de la Fédération internationale d’athlétisme l’exigeant de prendre des médicaments pour diminuer le taux de testostérones, Francine Niyonsaba demande à toutes les instances de prise de décision dans le domaine du sport de plaider pour elle pour qu’un jour, elle puisse revenir sur la piste de compétition. « Je n’ai pas encore pris de l’âge pour ne pas participer aux compétitions. Dieu m’a créée avec un talent et je l’ai exploité.
Je remercie le président de la République Evariste Ndayishimiye qui a pris le cas en main. Il y a aussi des avocats volontaires qui se sont investis dans l’affaire. Il y a un procès qui aura lieu avant le déroulement des Jeux olympiques de Paris 2024, je garde l’espoir que j’aurai encore la chance d’y participer», a-t-elle dit.
Emboîter le pas des autres olympiens
Pour continuer dans la promotion du sport comme les autres olympiens notamment Charles Nkazamyampi et Vénuste Niyongabo qui ont déjà franchi un pas satisfaisant en créant des fondations qui portent leurs noms et partant de cette inspiration et du fait qu’elle a été victime de la façon dont elle a été créée, elle a aussi mis en place un laboratoire. Celui- ci va aider dans la promotion de la santé en général et dans la promotion de la santé des athlètes en particulier en détectant certaines drogues. Elle a terminé ses propos en indiquant qu’elle est en train de créer une fondation portant son nom aussi
Olivier Nishirimbere