
Selon M. Niyonzima, le gouvernement du Burundi est actif et engagé à stimuler le secteur privé
Lors du Forum national du secteur privé première édition tenu le mercredi 2 novembre 2022, les échanges des participants se sont poursuivis autour de différentes thématiques pour identifier certaines contraintes qui handicapent la croissance de ce secteur. Il a aussi été l’occasion de présenter le rapport intitulé le Diagnostic du secteur privé au Burundi (CPSD) produit par la Banque mondiale en collaboration avec le gouvernement du Burundi.
Le directeur des Opérations à la Banque mondiale en charge du Burundi, Albert G. Zeufack a indiqué que ce forum est une opportunité pour aussi disséminer le rapport intitulé Diagnostic du secteur privé au Burundi (CPSD) produit par la Banque mondiale en collaboration avec le gouvernement du Burundi. Ce document, a-t-il ajouté, a pour objectif d’aider le gouvernement et le secteur privé à identifier les opportunités de marchés les plus susceptibles de se matérialiser à court et à long terme. Ce rapport montre aussi les réformes qui pourraient éliminer les principales contraintes à la croissance du secteur privé et stimuler la transformation économique.
« Il a été démontré que la croissance économique n’est pas possible si elle n’est pas tirée par le secteur privé. Et pour faire du Burundi un pays émergent d’ici 2040, un environnement favorable pour le secteur privé est très important», a continué M. Zeufack. Les réformes macroéconomiques et structurelles à envisager au Burundi permettront d’encourager l’investissement, le commerce et contribueront à la promotion d’un secteur privé résilient, dynamique et innovant qui favorise la productivité et crée beaucoup d’emplois. M. Zeufack a réitéré l’engagement du Groupe de la Banque mondiale à continuer à accompagner le Burundi dans ses efforts de développement et de croissance économique.
Le gouvernement est actif et engagé pour stimuler le secteur privé
Après la présentation du CPSD, les échanges se sont poursuivis autour de différentes thématiques, notamment les opportunités pour le secteur privé burundais sur les marchés locaux, régionaux et internationaux ; les moteurs du développement du secteur privé et la manière dont les organisations étrangères surtout le Groupe de la Banque mondiale appuient ce secteur. Des contributions ont été émises par les participants à ce forum.
S’agissant de la part du gouvernement pour soutenir le secteur privé, le ministre en charge des finances, Audace Niyonzima a indiqué que le gouvernement est actif et engagé pour stimuler ce secteur qui joue un rôle important dans l’économie du pays. Il a répondu à certaines questions lui adressées.
Au sujet de la recherche qui devrait être faite dans le domaine agricole pour avoir de bons résultats de ces réformes envisagées, M. Niyonzima a expliqué que le gouvernement a anticipé cette question, car il a octroyé des moyens (30 milliards de FBu) à l’Isabu (Institut des sciences agronomiques du Burundi). Quant à la question de garantie de financement agricole, le ministre a également tranquillisé en disant que le Fonds d’impulsion de garantie agricole a été mis en place en vue de pallier ce problème. Ce fonds est là et est opérationnel, a-t-il souligné. Selon lui, un secteur privé souhaité est celui qui est productif, qui gagne tout en s’acquittant des taxes et des impôts afin de rendre le gouvernement fort. Et celui-ci sera capable de fournir des services publics nécessaires à l’amélioration des conditions de travail.
Selon Léonce Ndikumana, le développement du secteur privé est une affaire conjointe collaborative entre le gouvernement et le secteur privé et les partenaires au développement. Pour lui, ces trois parties doivent être redevables et penser, chacun en ce qui le concerne, ce qu’il faut faire.
Claude Hakizimana