
Libérat Mpfumukeko : « Il faut qu'il y ait l'identification des rendements du café dès la récolte jusqu’à la commercialisation » (Photo Clovis Dusabe)
« La progression de la filière café est freinée par de nombreuses difficultés. Parmi ces dernières, on peut citer, entre autres, les cas de vols du café depuis la récolte jusqu’au moment de la vente, la corruption, la mauvaise négociation des prix sur le marché international, le non suivi des champs caféicoles et autres. Comme solution, il s’avère nécessaire que l’administration locale et les corps de sécurité s’impliquent dans le suivi et le contrôle de toute la chaîne de la filière café, dès la plantation jusqu’à la commercialisation », a dit Libérat Mpfumukeko, président de la commission chargée de la supervision de la filière café, lors d’une réunion des intervenants du secteur café qui s’est dernièrement tenue déroulée en province de Ngozi.
Selon M. Mpfumukeko, le pays enregistre des pertes de plus de trente millions de dollars chaque année. La cause, ajoute-t-il, sont les cas de fraude, la malversation ,la vente du café burundais à bas prix par rapport au café des autres pays, la mauvaise négociation des prix du café sur le marché international, la non identification des rendements du café et le non suivi des champs caféicoles.
Comme solution, il a proposé, que l’administration locale et les corps de sécurité s’impliquent dans le suivi et le contrôle de toute la chaîne de la filière café, dès la plantation jusqu’à la commercialisation. Pour lui, il faut que les intervenants dans le secteur du café aient un esprit patriotique et contribuent dans la lutte contre les malversations économiques, la fraude et la corruption.
Encore plus, renchérit-il, il faut qu’il y ait l’identification du rendement du café dès la récolte jusqu’à la commercialisation de même que les rendements restant dans les stocks. Il faut que le commerce du café soit attribué à des coopératives. Il faut suivre de près les champs cafeicole surtout par l’entretien et la pulvérisation des champs à temps afin de lutter contre la diminution du rendement. Pour pallier les vols observés dans ce secteur, M. Mpfumukeko a proposé l’augmentation des centres de lavage et de dépulpage, l’interdiction aux personnes privées d’acheter le café, la vente du café aux prix fixés par l’Etat, l’identification des champs cafeicoles dans tout le pays.
Clovis Dusabe