Le Premier ministre du Burundi, Gervais Ndirakobuca, a rehaussé de sa présence les cérémonies marquant la célébration de la journée internationale du travail et des travailleurs au stade Buhumuza dans la province de Cankuzo. Les festivités ont été marquées par un long défilé des travailleurs de tous les secteurs de la vie nationale oeuvrant dans cette circonscription.
Lors de ces festivités, les employés et les employeurs ont participé dans un long défilé qui a marqué la journée. Qu’ils soient du secteur public ou privé, les travailleurs défilaient devant le Premier ministre. Certains travailleurs avaient apporté des produits de leur récolte.
Dans son allocution à la population, Gervais Ndirakobuca a repris le contenu du discours à la nation que le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye avait prononcé la veille. C’est un discours qui s’appuie sur le thème choisi cette année a savoir « Dukomez’ibikorwa kuburyo umwe wese arimbura ivyo yakoze » qui veut dire littéralement « Renforçons le travail de façon que chacun s’évalue».
Il a prodigué des conseils aux travailleurs et aux employeurs à s’ajuster en conséquence car, des changements visant à augmenter la production afin de satisfaire les multiples demandes que la vie actuelle nous impose. Le Premier ministre a félicité les coopératives de la province de Cankuzo qui ont présenté leurs récoltes au cours du défilé. Ce qui montre sans doute qu’elles sont à l’oeuvre pour contribuer au développement du pays. Et de souligner que les préoccupations des travailleurs constituent une priorité du gouvernement du Burundi qui ne ménagera aucun effort pour l’issue favorable.
La population de la province de Cankuzo est appelée à s’ajuster à l’approche de la saison sèche
La saison culturale C doit être minutieusement préparée et l’irrigation est à envisager pour un comportement résilient. La paix et la sécurité étant une priorité des priorités à travers la quadrilogie, surtout à l’approche des élections, un moment fertile aux rumeurs dans la diversité, a-t-il souligné.
Le représentant de la Cosybu (Confédération des syndicats du Burundi) a parlé des défis face auxquels le travailleur se retrouve actuellement. Notamment dans la sécurité sociale où les retraites anticipées dans le secteur de l’éducation a mis à rude épreuve les concernés, le dégel des annales qui tarde toujours. La politique salariale n’a fait qu’empiler la situation puisqu’elle a supprimé plusieurs des avantages des employés, la vie qui devient de plus en plus intenable au moment où au Burundi, il se remarque l’absence de l’indexation des salaires au coût de la vie. Dans certaines situations, le dialogue entre les employeurs et les syndicats fait défaut. L’absence de loi sur le travail informel qui continue à faire des victimes.
Quant au représentant des employeurs, il a insisté sur les défis majeurs qui handicapent le travail et partant, le développement du pays. Il s’agit notamment de l’insuffisance de l’ énergie, moteur du secteur industriel et transformation. L’autre défi c’est la pénurie du carburant qui perturbe régulièrement le secteur public et privé. Le manque des devises ne va pas sans conséquence.
Amédée Habimana