La population provenant de 31 collines que compte la commune Giheta, de la province de Gitega, s’est fixé rendez-vous, le samedi 7 août 2021, à la colline Gihuga, de la zone Kabanga, dans les cérémonies marquant la fête communale, édition 2021. Le couple présidentiel s’est joint à cette population lors de ces festivités. Dans son discours, le président Evariste Ndayishimiye a indiqué que cette journée constitue un moment de profonde méditation sur le développement local.
Dans son discours axé sur la solidarité, la fraternité, l’unité et le développement, le président Evariste Ndayishimiye fait savoir que le Burundi a été fragilisé par son indifférence à l’égard des valeurs ancestrales à cause des comportements contraires à la culture burundaise. Parlant de l’importance de la fête communale, le président Ndayishimiye a indiqué qu’il s’agit d’une occasion pour les natifs de chaque commune de jeter un regard rétrospectif sur les réalisations, afin de planifier d’autres projets à initier. Il a également fait référence à la fête du sorgho (Umuganuro), une fête pendant laquelle tous les Burundais se réunissaient à la cour royale, une fois par an, ce qui permettait de renforcer l’unité et la solidarité.
La patrie, un des trois piliers de l’unité du peuple burundais
Dans son message, le président Ndayishimiye a passé en revu les trois principaux piliers sur lesquels reposent l’unité et la solidarité des Burundais. « Nos ancêtres formaient un seul peuple caractérisé par l’unité », a-t-il rappelé. Ce peuple, a-t-il expliqué, se regroupait au niveau des familles et des clans et ne se distinguaient que par leurs fonctions. Il a, par la suite, appelé les Burundais à sortir définitivement des chemins tortueux de la haine ethnique. « Comment expliquons-nous l’existence de trois ethnies au Burundi, alors que nous parlons tous, une seule langue ? », s’interroge-t-il.
Le deuxième pilier est, selon lui, le pays. « Nos ancêtres ont marqué la solidarité. Grâce à leur unité, lors de la traite des esclaves, ils ont lutté ensemble contre l’esclavagiste Rumariza et ont mené une guerre contre les colonisateurs allemands pendant sept ans ». Le président Ndayishimiye appelle les Burundais à travailler en coopératives pour atteindre un développement durable. Il se réjouit que ces derniers aient déjà compris la valeur ajoutée de lutter contre la pauvreté et la faim. Il a donné l’exemple des cultivateurs qui exercent les activités agropastorales avec irrigation collinaire.
L’administrateur communal de Giheta, Micheline Ninahaza parle, quant à elle, d’un bilan largement positif dans tous les secteurs. Elle a également primé douze personnes et associations qui ont marqué la différence dans l’aboutissement du développement de cette commune. Parmi ces personnes figure la famille du président Ndayishimiye qui a reçu une génisse du nom de Kirezi. Elle a également primé un élève qui s’est classé premier au niveau communal au concours national. Il a reçu un certificat de mérite, le matériel scolaire et le minerval de toute l’année scolaire. Le président Ndayishimiye n’a pas caché sa joie pour cet élève et lui a promis le minerval durant tout le cycle du post fondamental.
Le président Evariste Ndayishimiye a appelé, enfin, les Burundais à ne jamais baisser la garde quant au respect des mesures barrières contre la maladie à coronavirus.
Moïse Nkurunziza