La femme rurale s’implique dans la protection de l’environnement en s’informant sur les stratégies à utiliser pour prévenir la destruction de la nature. Ces stratégies leur permettent d’exercer les petits métiers dans le but de s’autonomiser et contribuer à la gestion de leurs ménages.
La responsable de la coopérative « Akakera kaributswa » basée en commune de Gitega, Anne Lyse Sabushimike a fait savoir que leur coopérative s’occupe de la transformation du bois en objets d’art : « Nous cherchons des gros troncs d’arbres qui peuvent nous être utiles pour façonner les objets d’art. Ceux-ci sont notamment des petits marteaux, des lances, des objets fabriqués pour embellir les maisons, etc. », a-t-elle précisé.
Mme Sabushimike a indiqué qu’en cherchant les arbres à utiliser, elles tiennent comptent de la protection de l’environnement en évitant le déboisement: « A vantd’abattre un arbre, nous nous rassurons que nous l’avons remplacé par d’autres arbres. Pour y parvenir, certains des membres du groupe qui ont des terres cultivables ou des espaces libres, cherchent des informations sur les arbres qui peuvent cohabiter avec d’autres cultures, a-t-elle ajouté.
Notre source a signalé que, malgré cette organisation de la coopérative, les membres font face à différents défis. Elle a mentionné que la fabrication de ces objets d’arts demande beaucoup de moyens. « Pour avoir la dernière version de l’objet à vendre, nous passons par différentes étapes. Ces dernières demandent de l’argent. C’est pour cette raison que l’objet d’art prêt à vendre coûte un peu cher. Or, les Burundais ne sont pas habitués à acheter ce genre d’objets. Ils disent que c’est pour les étrangers qui veulent se faire plaisir et qui ont beaucoup de moyens financiers ou certains gens qui ont aussi beaucoup d’argent pour embellir leurs habitations. C’est pourquoi, nous trouvons difficilement le marché d’écoulement de nos objets fabriqués localement». a-t-elle expliqué.
Mme Sabushimike a souligné en outre que beaucoup de gens ne sont pas encore conscients du rôle des arbres dans la protection de l’environnement. On peut même voir cinq, voire plus de ménages qui n’ont aucun arbre dans leur espace cultivable. C’est pour cette raison que les membres de la coopérative « Akakera kaributswa » ont de la peine à trouver des arbres à utiliser dans la fabrication desdits objets. Elle sollicite l’appui financier du ministère en charge de la solidarité et du genre pour avoir un capital suffisant qui leur permet d’avancer dans leur métier.
Rose Mpekerimana