Comme les autres pays du monde, le Burundi a célébré, le vendredi 15 octobre 2021, la journée internationale de la femme rurale. Les cérémonies se sont déroulées au chef-lieu de la commune Giheta en province de Gitega. Le thème de ladite journée est: « Soutenons les efforts de la femme rurale dans ses initiatives de développement ».
Se regrouper en associations ou en coopératives pour augmenter la production, tel est le veux du Premier vice-président du Sénat, Denise Ndadaye, lors des cérémonies marquant la célébration de la journée internationale de la femme rurale. Elle demande aux femmes de d’élaborer les projets bancables en vue d’accéder au financement au sein de la banque des femmes bientôt fonctionnelle.
Mme Ndadaye salue le rôle crucial de la femme rurale dans le développement de la famille et celui du pays. Selon elle, les femmes rurales assurent la production agricole pour nourrir tout le pays et dégager le surplus pour l’exportation. Elles contribuent ainsi à la sécurité alimentaire et à la nutrition. En plus de cela, les femmes rurales exécutent différents métiers en vue de chercher à atteindre leur autonomisation financière. Face à leurs multiples défis, Mme Ndadaye leur demande de se regrouper en associations ou coopératives en vue d’accéder au financement à travers les crédits au sein de la banque des femmes bientôt fonctionnelle.
Le ministre de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, Imelde Sabushimike, quant à elle, est revenue sur certains défis auxquels font face les femmes rurales. Mme Sabushimike cite entre autres l’exigüité et l’insuffisance des terres arables et leur dégradation, le manque de fertilisants et des produits phytosanitaires, le manque d’unités de transformations agroalimentaires de leurs récoltes en vue de leur valorisation, l’accès difficile aux des crédits, les aléas climatiques, les techniques agricoles inappropriées, etc.
Des efforts du gouvernement pour appuyer la femme rurale
Les efforts du gouvernement pour appuyer la femme rurale ne sont pas négligeables. Mme Sabushimike mentionne l’aménagement des marais pour être plus productifs, la mise en place de la Banque communautaire et agricole du Burundi (BCAB) ainsi que la Banque des femmes. La représentante des femmes rurales en commune Giheta, Madeleine Kamuragiye, remercie le gouvernement pour son appui à la femme rurale dans son processus vers l’autonomisation. Selon Mme Kamuragiye, les défis persistent malgré l’appui du gouvernement et l’interpelle à redoubler d’efforts en vue du plein épanouissement de la femme rurale dans le développement.
Le représentant a.i du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Burundi, Titus Osundina, réitère l’engagement de ce dernier à soutenir, via le gouvernement, les initiatives des femmes rurales burundaises afin d’atteindre une autonomie financière par le renforcement des capacités de diversification des revenus. Le Pnud va notamment continuer l’accompagnement de la femme rurale à l’accès aux facteurs financiers et techniques de transformation des produits agricoles, sans oublier la participation de cette organisation dans le développement de certaines chaînes de valeurs.
Ezéchiel Misigaro