Examen d’Etat : Difficultés rencontrées par les autodidactes

Un autodidacte fait face à beaucoup de difficultés pour préparer l’éxamen d’Etat. Il se prépare seul sans intervention d’un enseignant alors qu’il ne comprend pas toute la matière apprise. Cela ressort des un entretiens nous accordés par certains autodidactes et  certains directeurs des établissements scolaires.

« J’ai beaucoup de condisciples qui ont échoué à l’examen d’Etat, mais  qui ne comptent pas se faire inscrire pour passer la deuxième fois cet examen pour l’année scolaire, 2023-2024 parce qu’ils ont échoué encore une fois », ce sont les propos de Hatungimana Elvis, un autodidacte, qui compte repasser l’examen d’Etat l’année scolaire, 2023-2024, après avoir échoué l’année scolaire 2022-2023. M. Elvis, qui a étudié l’année scolaire 2022-2023 au lycée municipal de Bwiza, indique que l’autodidacte fait face à plusieurs difficultés dans la préparation de l’examen d’Etat. « On se fait inscrire à la direction où l’on va repasser l’examen d’Etat, mais on n’a pas le droit de suivre les leçons avec les enseignants. Or, si on considère la matière que l’on a étudiée, on trouve qu’il y a certaines leçons que l’on ne comprend pas, car il y a même celles qu’on a déjà oubliées », poursuit M. Elvis.

Les conditions sont difficiles

Il ajoute que l’autodidacte est aussi découragé par l’entourage en ces termes, « Tu as échoué quand tu étais en classe, tu penses réussir quand tu ne suis plus les cours ?, Il faut laisser tomber et chercher de l’argent ». Isaïe Mbonihankuye, le directeur de l’Esta (Ecole secondaire et technique administrative) quant à lui, nous affirme qu’il y a des autodidactes qui réussissent à l’examen d’Etat, mais signale aussi que c’est très difficile pour eux de réussir car dit-il, « l’enfant ne se présente plus en classe pour suivre les cours, il se fait inscrire pour se présenter juste le jour de la passation de l’Examen d’Etat, la préparation à cet examen n’est pas bonne ». « Un autodidacte qui réussit c’est celui qui était intelligent en classe mais qui avait échoué pour d’autres raisons telles que la maladie», ajoute M. Monihankuye. Il faut qu’un autodidacte, à la fin de l’année scolaire, surtout au troisième trimestre, soit autorisé de suivre les cours en classe, et soit suivi  comme les autres élèves qui préparent l’examen l’Etat, souhaite M. Elvis.

Révérien Ngenzebuhoro  (Stagiaire)