L’Association des petits agriculteurs de l’Afrique orientale et australe (Esaff, en sigle anglais) demande au gouvernement du Burundi, à travers le ministère ayant l’agriculture dans ses attributions, de réclamer que l’agroécologie soit ajoutée dans la déclaration de Kampala en cours d’élaboration. Après une réunion à laquelle ont participé des experts dudit ministère, Ferdinand Nkeshimana, coordinateur d’Esaff-Burundi dit que si l’agroécologie est oubliée la population burundaise subira plusieurs conséquences néfastes.
« L’abandon de l’agroécologie dans la nouvelle déclaration de Kampala qui sera signée par les gouvernements en date du 5 janvier 2025 ouvre la porte à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés », déplore M. Nkeshimana. Il ne sait pas si dans la Stratégie et le plan d’action du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique pour la période allant de 2026 à 2035, l’agroécologie a été oubliée ou supprimée.
Toutefois, explique Ferdinand Nkeshimana, la consommation des aliments des OGM (Organisme génétiquement modifié) présente un danger sanitaire, écologique, économique et environnemental. « Aucun avantage que le petit agriculteur burundais peut tirer des organismes génétiquement modifiés à moyen ou à long terme », précise-t-il. Et de souligner que l’utilisation des OGM a notamment pour conséquences, l’enrichissement des multinationales pharmaceutiques et agrochimiques, la dégradation du sol et la consommation par la population ou par des animaux domestiques des produits nuisibles sur la santé.
Ceux qui ont représenté le ministère en charge de l’agriculture ont souligné la nécessité de privilégier l’agroécologie et ont donné des orientations pour que le gouvernement du Burundi, à travers le ministère de l’agriculture puisse s’occuper de cette problématique.
Moïse Nkurunziza