Les chimpanzés sont menacés par la réduction de leur habitat d’où la nécessité de protéger et conserver cette espèce quand on connait son importance. Léonidas Nzigiyimpa, président et représentant légal de l’association Conservation, communauté de changement (3C) prône un suivi écologique en vue de connaitre la densité des chimpanzés pour faire de ces sites des attraits touristiques. C’était lors d’une conférence-débat organisée, le samedi 14 décembre 2024 à Bujumbura par l’association des journalistes environnementalistes en collaboration avec l’association 3C et l’ambassade de France au Burundi.
Léonidas Nzigiyimpa dit que les chimpanzés sont menacés par la réduction de leur habitat d’où la nécessité de protéger et conserver cette espèce quand on connait son importance. Il prône un suivi écologique en vue de connaitre la densité des chimpanzés pour faire de ces sites des attraits touristiques.
En effet, les réserves du Sud du Burundi constituent un prolongement du parc de Gombe en Tanzanie qui abrite ces primates et qui est très visité par les touristes. Il peut en être ainsi pour le Burundi. Cela pourra contribuer à l’économie du pays. Mais il faut assurer la connectivité entre ces réserves forestières et aires protégées par la plantation des essences naturelles. Cela doit passer par la communication et la sensibilisation des communautés.
Des conflits entre l’homme et les espèces animales
M. Nzigiyimpa explique que la disparition des forêts impacte aussi les humains. La cumulation des pandémies aujourd’hui serait liée à la disparition des espèces animales suite à la destruction de l’habitat de ces dernières. Les virus qui étaient confinés dans ces espèces dans leurs habitats naturels migrent vers les humains d’où ces pandémies que le monde n’avait jamais connu.
M. Nzigiyimpa milite pour la préservation des forêts et toute la biodiversité. Si ces dernières ne sont pas bien conservées, il y aura toujours des conflits entre les humains et les espèces animales parce qu’il y a concurrence sur le plan alimentaire. « Par exemple, si un chimpanzé manque de nourriture dans son habitat naturel, il est obligé de sortir pour ravager les cultures des villageois. Et les humains ont tendance à défendre leurs champs. Dans ce cas, les chimpanzés se vengent parce qu’ils se sentent menacés d’où des cas de blessure ou de décès.
Léonidas Nzigiyimpa exhorte la communauté environnante des forêts naturelles de planter le plus d’arbres dans leurs parcelles afin de réduire la pression des gens qui s’approvisionnent en bois à l’intérieur des aires protégées. Il demande qu’on multiplie des activités génératrices de revenus à l’endroit de ces communautés afin d’éviter qu’elles continuent à s’introduire dans les aires protégées à la recherche de nourriture et autres.
Les chimpanzés sont des espèces emblématiques qu’on ne trouve qu’en Afrique du nord, Afrique du sud et en Afrique de l’Est.
Eliane Nduwimana